Le Plan de transport 2020-2023 de la SNCB
- Session : 2019-2020
- Année : 2020
- N° : 385 (2019-2020) 1
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Question écrite du 12/06/2020
- de NIKOLIC Diana
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
Au moment de l'adoption de ce plan par le CA de la SNCB, Monsieur le Ministre avait déploré que les revendications wallonnes n'étaient pas entendues à la hauteur de ses espérances.
Pourtant, il y a quand même plusieurs raisons de se réjouir : passage à une fréquence horaire sur les lignes IC, la desserte de toutes les lignes le week-end et l'accroissement des amplitudes et fréquences de l'offre suburbaine dans les régions de Liège et Charleroi…
Les provinces, villes et communes ont d'ailleurs été consultées en amont par la SNCB. Et un « roadshow » de présentation devait être organisé ce printemps, mais est reporté, étant donné la crise sanitaire intervenue entretemps.
Monsieur le Ministre dispose-t-il néanmoins déjà d'un retour des villes et communes sur ce plan de transport ?
Depuis le 1er mars 2012, il existe une cellule ferroviaire au sein du SPW qui a pour objet d'examiner particulièrement les enjeux wallons en matière ferroviaire.
A-t-elle été associée à la consultation en novembre dernier ?
Et comment ont été coordonnées les demandes locales par rapport à la vision globale wallonne ? Vision qui se construit actuellement autour des « bassins de mobilité ».
La cellule ferroviaire participe-t-elle à la réflexion ?
Réponse du 29/06/2020
- de HENRY Philippe
Au vu de l’état de dégradation continue du réseau et des menaces de suppression de lignes ou de mise à voie unique, la priorité a été donnée à la qualité du service, ce qui inclut :
- la qualité de l’infrastructure, mais également la fiabilité du matériel roulant ;
- l’adaptation des temps de parcours pour être à la fois compétitif par rapport à la voiture et pouvoir former des nœuds de correspondance ;
- l’augmentation des amplitudes horaires et l’harmonisation des appellations par rapport aux politiques d’arrêt.
C’est pourquoi la Wallonie demandait qu’un lien soit établi entre les plans d’investissements et le plan de transport. Or ce lien fait toujours défaut.
En termes d’augmentation de l’offre, les revendications wallonnes dans le cadre du Plan de transport 2020-2023 de la SNCB étaient fondées sur un principe de base, déjà défendu depuis l’adaptation de l’offre ferroviaire de décembre 2014. Il s’agit de promouvoir une offre minimale de 1 train par heure dans chaque sens dans toutes les gares et ce, afin d’offrir un seuil d’attractivité minimal à tous les points d’arrêts du territoire wallon.
Les adaptations que l’honorable membre cite vont dans le sens des revendications wallonnes et l’on peut évidemment s’en réjouir. Je regrette toutefois que certaines gares wallonnes ne bénéficieront toujours pas d’ici 2023 d’une offre minimale d’un train/heure/sens et que certaines lignes, à commencer par les axes structurants que constituent la Dorsale wallonne et l’axe Bruxelles-Luxembourg, ne jouiront toujours pas d’une desserte efficace, robuste et lisible.
Concernant le rôle de la cellule ferroviaire du SPW, je peux lui assurer qu’elle est activement impliquée dans le suivi des plans de transport de la SNCB. À ce titre, elle a participé aux réunions de consultation des principaux « stakeholders » qui ont été organisées par la SNCB entre février et novembre 2019, ainsi qu’à toutes les séances des « roadshows » organisées en Wallonie en juin et juillet 2019. Le suivi et l’analyse de l’évolution de l’offre ferroviaire, ainsi que la définition d’un plan de transport répondant aux besoins de la Wallonie font partie intégrante des missions de la cellule ferroviaire. Elle a dès lors été pleinement associée à la consultation de novembre dernier.
Pour terminer, je ne dispose pas à ce jour de retours officiels des villes et communes au sujet du Plan de transport qui entrera en application le 13 décembre 2020. Ce n’est que lors des « roadshows » reportés au mois de septembre prochain que les projets du Plan de transport 2020-2023 seront officiellement présentés aux autorités locales. La cellule ferroviaire y sera présente et sera dès lors à même d’analyser le contenu du Plan de transport, son accueil par les communes et son adéquation à la vision globale wallonne.