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L'intégration d'une étude d'incidence globale au sein du masterplan de l'aéroport de Liège

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 115 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 12/06/2020
    • de BIERIN Olivier
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    L'aéroport de Liège tourne à plein régime pendant la crise que nous traversons.

    Son contrat signé avec la filiale logistique d'Alibaba, Cainaio, mais également les développements envisagés avec d'autres compagnies, va aussi dans le sens d'une augmentation des activités dans les années qui viennent.

    Un groupe de riverains de l'aéroport de Liège a déposé un recours contre le permis délivré à Cainiao pour la construction de son hangar. Ils argumentent que le projet global d'installation de l'entreprise aura des impacts sur le climat, l'environnement et leur qualité de vie. Or, ce projet global est divisé en plusieurs permis pouvant être accordés séparément. Dès lors, aucune étude globale d'incidence sur l'environnement n'a été réalisée.

    En mai dernier, Monsieur le Ministre nous annonçait que l'aéroport de Liège était engagé dans un processus de révision de son masterplan afin notamment de prendre en compte le récent essor de l'aéroport. A-t-il indiqué à la société de gestion qu'il serait opportun de saisir l'occasion qui se présente de soumettre ce masterplan à une étude d'incidence ?

    Il nous indiquait également avoir demandé des réponses sur quatre éléments :
    - les conséquences de la crise sur le plan financier, sur le plan opérationnel et sur le plan social ;
    - les mesures pour faire face à ces conséquences et ces difficultés ;
    - se positionner dans une perspective sur 10 ans ;
    - les préoccupations climatiques, environnementales et sociales.

    Monsieur le Ministre a-t-il reçu une réponse de la part de l'aéroport de Liège concernant les quatre questions qu’il énumérait ?
  • Réponse du 25/06/2020
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Comme déjà précisé à plusieurs reprises à l’honorable membre, il ne m’appartient pas de me prononcer sur le contenu et son interprétation d’un permis unique déposé par un opérateur privé et relevant de la tutelle de mes collègues du Gouvernement, Céline Tellier et Willy Borsus.

    Qu’il sache par ailleurs que le permis d’environnement de Liege Airport arrivera à échéance en 2023 et que la procédure visant à son renouvellement sera prochainement lancée, notamment, via la réalisation d’une étude d’incidence sur l’environnement dont l’attribution du marché devrait intervenir dans les prochaines semaines.

    Pour ce qui concerne les éléments sollicités, en synthèse, Liege Airport me précise les éléments suivants :
    - l’impact de la Covid-19 a fait l’objet d’une analyse attentive tant pour les aspects sanitaires, sociaux que financiers ;
    - le personnel actif sur le site a été peu affecté ;
    - l’activité de l’aéroport a rencontré une croissance plus importante en raison des vols médicaux/sanitaires supplémentaires ;
    - l’activité passagers a été mise à l’arrêt et pourra reprendre le 17 juillet avec la reprise des vols de TUI ;
    - les perspectives de développement de l’aéroport sont en cours d’analyse. Cette analyse porte d’une part sur l’occupation territoriale de l’aéroport dans le cadre d’un développement possible à l’horizon 2030 et d’autre part sur l’élaboration d’un business plan intégrant les investissements nécessaires au développement et les revenus liés aux activités. Ces documents devront faire l’objet d’une présentation au nouveau Conseil d’Administration ;
    - concernant les préoccupations environnementales, sociales et climatiques, Liege Airport précise que ces dernières sont bien intégrées dans le plan de développement évoqué ci-avant ;
    - un plan global de réduction des émissions de CO2 est en cours de finalisation ;
    - le plan de développement territorial sera contenu dans les zones établies par le plan de secteur, dans le respect des prescriptions environnementales et urbanistiques qui prévoient, notamment des zones de recul et des zones de protection des habitants vivant autour de l’aéroport ;
    - le plan de développement s’inscrira par ailleurs dans le PEB tel qu’établi par le Gouvernement.