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Les difficultés d'entretien des haies touchées par le feu bactérien

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 244 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 15/06/2020
    • de MAUEL Christine
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Les haies d'aubépines sont touchées par le feu bactérien depuis plusieurs années. Si celles-ci sont affectées, elles doivent être taillées au sol et être brûlées sur place au plus tard en automne. Malheureusement, ce phénomène est relativement courant dans le sud de la Communauté germanophone.

    Madame la Ministre est-elle au courant des difficultés du maintien des haies quant à cet aspect ?

    Cela affectera-t-il les objectifs de plantation des 4 000 kilomètres de haies ?

    Des statistiques existent-elles sur la question ?

    Des replantations sont-elles possibles sur les zones affectées ?
  • Réponse du 09/07/2020
    • de TELLIER Céline
    Le feu bactérien est une maladie causée par l’organisme « Erwinia amylovora », contre lequel la lutte est rendue obligatoire par la législation européenne et belge. Elle peut, en effet, infecter épisodiquement à certains endroits les vergers et l’aubépine, plante hôte, peut aussi en être atteinte.

    La gestion de ce pathogène s’effectue sous le contrôle de l’Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (AFSCA), conformément à l’arrêté royal du 23 juin 2008 concernant les mesures de prévention de l’introduction et de la propagation du feu bactérien.

    Il est obligatoire de lutter contre les contaminations dues au feu bactérien et de détruire les parties de plantes attaquées.

    En fonction de la gravité de l'infection, les plantes hôtes contaminées doivent être taillées jusqu'à 50 cm au moins en dessous du site d'infection, ou coupées au ras du sol si nécessaire par le gestionnaire (propriétaire, locataire, utilisateur ...). Les agents de contrôle de l’AFSCA donnent les instructions nécessaires à cet effet. L'arrachage des végétaux affectés n'est imposé, en dernière instance, que lorsqu'il est apparu que la coupe au ras du sol effectuée l’année précédente s'est révélée inefficace pour éliminer l’infection.

    Des zones tampons ont été délimitées où des mesures particulières de lutte et de contrôle sont d'application. Dans ces zones, les parcelles contenant des plantes hôtes doivent être tenues exemptes du feu bactérien. Rien n’empêche ensuite la replantation de haies ainsi que le choix éventuel d’une autre essence.

    Les mesures de lutte et la délimitation des zones tampons sont fixées dans l'arrêté royal du 23 juin 2008, publié au Moniteur belge le 11 juillet 2008. Cet arrêté est modifié annuellement puisque l'emplacement de parcelles avec plantes hôtes change chaque année.

    L’objectif du Gouvernement wallon relatif à la plantation de 4 000 km de haies en milieu ouvert et/ou d’un million d’arbres ne prend pas en compte les maladies végétales.

    La présence éventuelle du feu bactérien dans une zone spécifique n’empêche aucunement la plantation de haies, mais le choix notamment de l’aubépine, plante hôte, est peut-être moins judicieux dans les zones concernées.

    Enfin, les statistiques des haies sinistrées et les normes applicables en matière de replantation relèvent du pouvoir fédéral et devraient, si elles existent, être disponibles auprès des Unités provinciales de Contrôle qui reçoivent les déclarations obligatoires des propriétaires (à tout le moins des producteurs fruitiers).