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Le fonctionnement des ports autonomes wallons

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 393 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 16/06/2020
    • de DEVIN Laurent
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Depuis le début février, le Port autonome du Centre et de l'Ouest (PACO) navigue à vue. Une situation d'autant plus délicate à vivre pour cet outil, essentiel à l'économie de la région du Centre, grâce notamment à la trimodalité eau-rail-route dont il a été doté, qu'elle s'est doublée de la crise du Covid-19 et de ses effets dévastateurs.

    Pour illustrer les dégâts, on peut s'en référer à l'estimation produite par le SPW, dont il ressort que la Wallonie a vu son trafic fluvial diminuer de moitié en avril, le mois le plus impactant il est vrai sur l'économie, et le PACO, à titre individuel, dont les services administratifs ont continué à fonctionner en télétravail, n'a pas échappé à la tendance.

    Autre effet pervers de la pandémie sur les quais du Coeur du Hainaut et du Hainaut occidental, les travaux affectant les quais, au niveau de Pecq, Comines et Baudour, ont été arrêtés durant un mois, non sans avoir des répercussions sur l'importance de l'activité économique régionale.

    Monsieur le Ministre a-t-il des chiffres pour la baisse du tonnage qui a affecté spécifiquement le Port autonome du Centre et de l'Ouest au plus fort de la crise ?

    Il a récemment fait référence à un audit sur les quatre ports autonomes wallons, dont le PACO, demandé à son administration, pour revoir leurs contrats de gestion.

    A-t-il déjà des pistes, ce sont les termes de la Déclaration de politique régionale qui sous-tend cette initiative, pour redynamiser le fonctionnement des ports autonomes wallons ?
  • Réponse du 29/06/2020
    • de HENRY Philippe
    Je partage entièrement l’inquiétude de l’honorable membre sur la diminution du trafic fluvial wallon. À l’heure actuelle, mon administration réalise une analyse complète de la situation du transport fluvial. Celle-ci sera diffusée dans les prochaines semaines.

    Pour lui répondre, je vais m’appuyer sur les chiffres déjà connus et indiqués dans un rapport relatif à l’observation du trafic fluvial en Wallonie sur les cinq premiers mois de l’année 2020 et que je mets à sa disposition en annexe. Celui-ci précise déjà quelques données pour l’activité portuaire wallonne. Les chargements cumulés sur les cinq premiers mois de l’année s’élèvent à 1 656 000 tonnes contre 1 730 000 tonnes en 2019 soit une baisse de 4,2 %. Pour les déchargements, il s’agit de 763 000 tonnes en 2020 contre 857 000 tonnes en 2019 soit une perte de 11 %. La moyenne de ces deux activités portuaires représente une perte de 6,5 % sur les cinq premiers mois de l’année par rapport à l’année passée pour la zone géographique du Port autonome du Centre et de l’Ouest.

    Par ailleurs, les chiffres du trafic fluvial total en Wallonie pour le seul mois de mai est de 20 028 000 t.km en 2020 contre 151 671 000 t.km en 2019. Cela signifie que le trafic est plus impacté que les chargements/déchargements des bateaux et que le niveau d’activité de nos ports a baissé légèrement moins que la moyenne des zones géographiques voisines sur cette période.

    Quant à sa question relative à la redynamisation des ports wallons, j’ai le plaisir de l’informer que mon cabinet, en concertation étroite avec les Ports autonomes et mon administration, élabore et lancera avant l’été un marché d’analyse très détaillé du positionnement stratégique et opérationnel de toute la politique portuaire wallonne. Il s’agit non seulement de se pencher sur le fonctionnement actuel des ports, mais également, et surtout, de préfigurer la politique portuaire de demain.

    Mon objectif, à ce stade, est de disposer d’un rapport et d’une proposition détaillée au plus tard pour le début de l’année 2021 afin d’établir les nouveaux contrats de gestion avec pour but de doter la Wallonie d’une politique portuaire ambitieuse.