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La mobilité et les difficiles changements de comportement.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2006
  • N° : 124 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 08/03/2006
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial

    En tant qu'automobilistes, nous sommes confrontés à la hausse des prix du carburant. De plus en plus, on entend de la part des automobilistes que le prix de la mobilité coûte beaucoup comparativement au revenu dont ils disposent. La voiture pèserait de plus en plous lourdement dans le budget familial. Ainsi, forcés de réduire les dépenses, ils l'utilisent moins souvent ou ils en changent, préférant un modèle plus économique. Retenons toutefois que les Belges ont été les derniers, en Europe, à effectuer ce changement de véhicule.

    Monsieur le Ministre peut-il nous informer s'il existe des études ou des analyses à cet égard ? Dans l'affirmative, confirme-t-il l'observation décrite ?

    L'autre alternative est le recours au train et au bus. Au niveau européen, il semblerait que ces moyens de transport gagnent davantage en attractivité. Seulement les Belges, nous dit-on, feraient partie du top 3 des consommateurs qui ont le moins augmenté leur fréquentation des transports en commun (20 % des Belges). Tel est le résultat d'une étude comparative réalisée par un bureau d'études et dont les conclusions viennent d'être publiées récemment.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il ces constats ? Dans l'affirmative, quelle est sa stratégie pour encourager davantage les Wallons à utiliser les TEC ? Et à quels tarifs ? Avec une offre assouplie et plus attractive, notamment en région rurale ?
  • Réponse du 10/04/2006
    • de ANTOINE André
    Il ne faut pas nier l'importance de la hausse du prix des carburants dans l'évolution du comportement des Wallons face à la mobilité. Cependant, d'autres éléments doivent être pris en considération. La qualité du service offert par les sociétés de transport en commun, une meilleure appréciation de la nécessité de participer à un développement plus durable et plus respectueux de notre environnement, sont autant de points qui pèsent sur nos choix modaux en matière de déplacements.

    Pour ma part, le phénomène étant très récent, je ne dispose d'aucune étude scientifique qui permettrait de déterminer la réaction des automobilistes belges face à la hausse des carburants.







    Je constate simplement que pour les mois de décembre 2005 et janvier 2006, une hausse de 10% du nombre de voyageurs est enregistrée par rapport à la même période qu'il y a un an.

    Il est difficile d'isoler l'influence de la hausse du prix des carburants sur ces bons résultats étant donné que le groupe TEC a mené une campagne de promotion et a modifié sa stratégie de communication. En outre, une opération visant à inciter les clients à embarquer par la porte avant a été initiée.

    Il est probable que la hausse de fréquentation obtenue résulte d'une combinaison de ces événements.

    Quant au développement d'une stratégie pour encourager l'utilisation du transport en commun, outre le fait d'élargir la mission des TEC en leur demandant de devenir "Manager de la mobilité" et ainsi d'offrir toute une palette de services transport, un des chapitres du contrat de gestion est consacré à la politique commerciale et à l'amélioration de la qualité du service. C'est par ce biais qu'une alternative à l'autosolisme sera mise en place.