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L'entretien des ponts en Wallonie

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 398 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 19/06/2020
    • de DURENNE Véronique
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    En mai 2018, la répartition des ponts gérés par le Service public de Wallonie, selon les différentes catégories de l'administration, était la suivante :
    - 40 ponts en catégorie A (ouvrages avec défauts très importants, à réparer en priorité) ;
    - 150 ponts en catégorie B (défauts importants, à réparer à court terme) ;
    - 539 ponts en catégorie C (défauts, à réparer à moyen terme) ;
    - 164 ponts en catégorie D (ouvrages nécessitant une surveillance rapprochée) ;
    - 3 621 ponts en catégorie E (ouvrages en état de service satisfaisant nécessitant quelques travaux d'entretien) ;
    - 432 ponts en catégorie F (ouvrages ne nécessitant aucun travail d'entretien).

    Monsieur le Ministre peut-il me faire part d'une actualisation de cette répartition ?

    Concernant les ponts classés en catégorie A, à quelle échéance sont-ils réparés ? Existe-t-il un risque pour les piétons et automobilistes ?

    Qui se charge du contrôle de l'état de ces ouvrages ? À quelle fréquence ces contrôles sont-ils réalisés ?

    Peut-il me fournir la liste des ouvrages concernés par des travaux de réhabilitation programmés, ainsi que les coûts, le calendrier établi et la fermeture éventuelle de tronçons de route ?
  • Réponse du 15/07/2020 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe
    Concernant l’actualisation des chiffres, l’honorable membre trouvera, en annexe 1, la répartition des 5 452 ponts gérés par le Service public de Wallonie, SOFICO y compris, en date 19 juin 2020.

    En regroupant les catégories des ponts A, B et C, elle peut constater que le pourcentage global passe de 14,7 % à 17.0 %. Cette augmentation du nombre d’ouvrages de près de 10 % en deux ans correspond dans la grande majorité des cas à d’anciens ouvrages de moins de 5 m qui, avant la date du 3 décembre 2013, n’étaient pas catégorisés. Depuis il a été décidé de catégoriser tous les ouvrages de plus de 2 m et même tous les pertuis métalliques ou en maçonnerie sans limites d’ouverture. Des anciens ouvrages (surtout des pertuis métalliques ou en maçonnerie) sont ainsi progressivement catégorisés, ce qui explique l’augmentation du nombre d’ouvrages.

    Ces anciens ouvrages nécessitent souvent des travaux de rénovation d’où l’accroissement du nombre de ponts en groupe A, B ou C. Cet accroissement traduit aussi le vieillissement du parc d’ouvrages construit principalement dans les années 60-80.

    Chaque année, c’est en moyenne 32 M d’euros des budgets régionaux et SOFICO qui sont consacrés à entretenir et réhabiliter le parc d’ouvrages d’art. Ces ponts ainsi réparés voient leur état de santé amélioré. Mais dans le même temps, le vieillissement des ouvrages amène certains de ceux-ci à voir leur état de santé se dégrader.

    Concernant les échéances de réparation des ponts en groupe de santé A, je l’informe qu’ils ne sont pas réparés en priorité à court terme.

    En effet, en fonction de l’analyse de la situation, il est parfois plus pertinent de remplacer l’ouvrage. Cela prend du temps à étudier, un permis d’urbanisme est nécessaire et il faut souvent déplacer les impétrants ce qui peut aussi prendre du temps.

    En outre, selon le cas, un pont de groupe de santé A peut, moyennant surveillance régulière, être maintenu en service un certain temps avant son remplacement.

    En conclusion, il n’y a pas d’échéance fixe pour la réparation d’un pont en groupe de santé A. En pratique, c’est le comité permanent « Pont » au sein du SPW avec la participation de la SOFICO qui planifie et budgétise les interventions.

    Concernant la gestion des risques pour les usagers, il faut relever qu’un pont qui présente un risque imminent pour les usagers, indépendamment des réparations à réaliser et des groupes de santé, fait l’objet d’une action immédiate. Celle-ci peut être un peignage, une limitation du tonnage, une fermeture de l’ouvrage…

    Au sujet de l’organisation des contrôles réguliers des ouvrages, je l’informe que le SPW a formalisé les contrôles dans ce qu’il a appelé « le règlement de gestion des ouvrages d’art ».

    Concrètement, les inspections visuelles sont réalisées tous les trois ans par les directions territoriales. Cette périodicité peut être adaptée en fonction du type d’ouvrage, de son état… et peut varier de 6 mois à 6 ans. Au terme des inspections visuelles, une inspection spécialisée peut s’avérer nécessaire. Elle est alors réalisée par la Direction de l’expertise des ouvrages.

    J’invite l’honorable membre à prendre connaissance, en annexe 2, de la liste des travaux programmés.

    Le budget nécessaire pour ces ouvrages est estimé à 132 M d’euros. La programmation de ces réhabilitations dépendra aussi des solutions budgétaires qui seront dégagées prochainement par le Gouvernement.

    Concernant la limitation de trafic, je lui précise que deux ponts RAVeL sont fermés au trafic (numéros BDOA 940 et 10887), que trois ouvrages ont une limitation de tonnage (pont Capitte - n°958 et pont de la Duve - n°9487 et pont des Hollandais – n°9505).