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L'entrepreneuriat féminin

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 333 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 26/06/2020
    • de SCHYNS Marie-Martine
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    En février 2019, le Parlement wallon remettait un rapport sur l'entrepreneurariat féminin, au terme de nombreuses auditions qui ont mis en avant les obstacles auxquels sont confrontées les femmes.

    Le rapport revient sur des chiffres de 2017 - qui révèlent que 24 640 femmes ont créé une entreprise contre 33 061 hommes en Belgique ; 43 % des personnes physiques ayant développé une affaire sont des femmes. Même si la part des femmes qui lancent leur propre business augmente, l'égalité est encore loin d'être acquise. Selon la FEB, environ 30 % des entrepreneurs seraient des femmes en Wallonie. Mais ce chiffre couvre principalement le statut d'indépendant. Les femmes ne représentent, ainsi, que 3 % des chefs d'entreprises et il apparaît qu'elles sont, davantage, autocréatrices d'emplois que créatrices d'emplois pour les autres.

    Ces chiffres datent et ne semblent pas toujours très affinés. C'est donc au Ministre de l'Économie que je m'adresse pour connaître en 2020 la part des femmes entrepreneurs dans le capital des entreprises.

    Quel est le pourcentage des femmes qui présentent et déposent des dossiers de demandes d'aides chaque année ?

    Parmi les dossiers rentrés par des hommes et des femmes, quel est le taux de réussite de chacun ? Dispose-t-on de statistiques genrées en la matière ?

    Le rapport comportait des recommandations comme :
    - mettre en place des objectifs quantitatifs pour les pouvoirs publics dans le domaine de l'entrepreneuriat féminin ;
    - demander au secteur financier et au secteur public des chiffres genrés relatifs à l'aide à l'entrepreneuriat féminin.

    Le prédécesseur de Monsieur le Ministre avait également été auditionné et pris des engagements à ce sujet.

    Quelles sont à ce jour les démarches des outils financiers wallons pour assurer cette sensibilisation auprès du public féminin ?

    Des chiffres et des réponses claires pourraient déconstruire certains préjugés et stéréotypes. Les femmes auraient tort de ne pas oser se lancer, car elles seraient à certains égards plus performantes.
  • Réponse du 20/07/2020
    • de BORSUS Willy
    Alors qu’elles représentent la moitié de la population active, les femmes sont en effet encore trop peu nombreuses à s'engager dans la voie de l'entrepreneuriat.

    Deux constats principaux ont été dressés : le manque de valorisation de l’entrepreneuriat féminin et la difficulté d’allier vie de famille et vie professionnelle.

    La DPR reprend le défi de l’entrepreneuriat féminin et précise : « Afin d’encourager en particulier l’accès des femmes à la vie économique, le Gouvernement assurera un accompagnement spécifique aux femmes créatrices de leur propre emploi et d’entreprise. Il le fera notamment à travers une nouvelle programmation renforcée d’entrepreneuriat féminin pour la période 2021-2025, qui soutiendra la création de couveuses d’entreprises féminines, des opérations de sensibilisation et la poursuite du tutorat pour les femmes entrepreneures. Il relayera auprès du Gouvernement fédéral la nécessité d’individualiser les droits pour lever un obstacle majeur à la réinsertion des « femmes rentrantes » sur le marché de l’emploi ».

    Concernant la question sur les données disponibles, le SPWEER ne dispose pas de statistiques genrées sur les demandes d’aides introduites par les entreprises au sens large. Par contre, le SPF Économie a publié le tableau de bord 2019 des Indépendants et des PME qui reprend, des éléments statistiques relatifs à l’entrepreneuriat féminin (tableau de bord 2019 des Indépendants et des PME, SPF Économie, pp. 65 à 77).

    Dans le cadre du transfert des compétences de l’AEI et d’un plan pluriannuel de soutien, la SOWALFIN a effectivement poursuivi son soutien financier à trois initiatives visant à stimuler et aider l’entrepreneuriat féminin :
    * Le réseau Diane de l’UCM
    * Le programme « Entreprendre au féminin » de Crédal
    * La plateforme Expertallia donnant l’opportunité aux entrepreneures d’être visibilisées.

    Ce plan se clôture le 31/12/20 et fait déjà l’objet d’une évaluation.

    La SOWALFIN a également mis en œuvre la Mesure Relais Managérial pour permettre aux femmes entrepreneures en période de maternité/grossesse de déléguer temporairement la gestion de leur entreprise à un tiers.

    Il s’agit d’un sujet que je souhaite travailler fortement. Je prépare actuellement, avec la SOWALFIN, un plan d’action global visant à soutenir l’entrepreneuriat féminin en Wallonie au niveau de la sensibilisation, de l’accompagnement et du financement.