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Les embouteillages.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2006
  • N° : 132 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 14/03/2006
    • de SENESAEL Daniel
    • à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial

    En 2002, 26,6 milliards de kilomètres ont été parcourus sur les autoroutes belges. Nous avions déjà perdu 9 millions d'heures dans les embouteillages, ce qui représentait déjà un coût de 114 millions d'euros pour la communauté et une détérioration de l'environnement qu'on estimait à 360 millions d'euros.

    Et cela ne va pas en s'améliorant : les chiffres plus récents sont plus interpellant encore. Les embouteillages, outre les dangers qu'ils représentent, génèrent des frais. En 2004, ils ont coûté plus de 155 millions d'euros et les véhicules immobilisés ont perdu près de 13 millions d'heures.

    Les solutions passent par de meilleurs services publics et par la diminution du « tout à la route » que pratiquent les entreprises.

    Même si actuellement des efforts sont réalisés dans les politiques de mobilité et de transports publics, il est nécessaire de veiller à une responsabilisation de chacun. Les déplacements domicile-lieu de travail représentent 25 % de l'ensemble du trafic, on se doit dès lors d'encourager des mesures réduisant le nombre de voitures sur la route, tant dans un souci de santé que d'environnement.

    Il ne faut cependant pas perdre de vue que les engorgements routiers sont, en grande majorité, dus à l'activité économique. La croissance du transport routier de marchandises joue en effet un rôle déterminant. Tant l'importante fonction de transit de notre pays que le principe actuel de gestion des stocks « just-in-time » favorisent la circulation de poids lourds sur nos routes.

    Dès lors, quels sont les mesures mises en œuvre afin de réduire cet engorgement routier et les coûts pour la société engendrés par ceux-ci ?

    Quels sont les dispositifs mis en place en Région wallonne afin de tenter de favoriser les autres moyens de transport ?
  • Réponse du 10/04/2006
    • de ANTOINE André

    Les chiffres qu'évoque l'honorable Membre quant aux conséquences des difficultés de circulation ne sont guère contestables même si on sait que les manifestations les plus évidentes du phénomène affectent essentiellement les Régions bruxelloise et flamande.

    Les phénomènes ont une bien moindre ampleur en Wallonie même si, dans le chef des citoyens wallons, la gêne générée par les embouteillages est ressentie comme une atteinte à leur liberté de se déplacer.

    Dans le cadre de mes compétences, je souhaite tout d'abord agir en amont des problèmes et éviter des déplacements inutiles en intervenant au niveau de l'aménagement du territoire. En la matière, je souhaite éviter la trop grande dispersion de l'habitat et des zones d'activités économiques.

    En matière de transport public, je partage l'avis de l'Honorable Membre qu'il convient de mettre à disposition des Wallons l'offre la plus performante possible. Ainsi, les accents particuliers donnés aux contrats de gestion signés récemment avec les TEC visent à affecter les moyens disponibles à la demande actuelle et à améliorer par un processus continu la qualité du service proposé. Le fait de confier aux TEC la mission de Manager de la Mobilité est également un élément essentiel en terme de réponse à la demande de mobilité. En élargissant la palette des services offerts, le TEC pourra présenter une alternative à l'autosolisme.

    Plus globalement, la résolution des difficultés en matière de circulation ne relève pas exclusivement de l'aménagement du territoire ou des transports publics. C'est nos modes de vie et de production qui devront être adaptés pour assurer un développement plus durable. Dans ce cadre, un partenariat entre les sociétés de transport, les autorités politiques régionales et fédérales ainsi que les partenaires économiques et sociaux s'impose.