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La pollution de l'Escaut

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 281 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 29/06/2020
    • de DUPONT Jori
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Nous avions discuté lors de la dernière commission de la pollution de l'Escaut.

    Madame la Ministre peut-elle nous faire un état des lieux de la pollution de l'Escaut ?

    Y a-t-il un retour des animaux ?

    Y a-t-il encore des traces de pollution ?

    A-t-elle des nouvelles des autorités françaises ?
  • Réponse du 25/09/2020
    • de TELLIER Céline
    Concernant les dommages sur les populations piscicoles de l’Escaut, la pollution a causé la perte de la quasi-totalité de la biomasse et de la diversité des espèces présentes dans l’Escaut, de la frontière avec la France à la frontière avec la Flandre (36 760 km).

    Lors des opérations de sauvetage, on estime que 6.2 à 7 tonnes de poissons ont été déplacées vers 5 sites non impactés par la pollution.

    Les résultats des pêches électriques réalisées fin avril 2020 confirment la perte de la quasi-totalité des poissons puisque seuls 10 poissons ont été pêchés. Les résultats des pêches électriques « post pollution » réalisées début mai confirment une perte de 99.4 % à 99.7 % de la biomasse en comparaison avec les résultats de 2019.

    Deux nouvelles pêches électriques sont programmées en août 2020 afin d’évaluer la recolonisation piscicole naturelle de l’Escaut (dévalaison, montaison, apports des affluents ...).

    Le SPW estime qu'il faudra plusieurs années pour que l'Escaut wallon recouvre une situation similaire à celle d'avant la catastrophe.

    En particulier, les autorités wallonnes surveillent de près l'évolution de la biomasse au sein de la partie wallonne de l'Escaut et mettront tout en œuvre pour permettre la restauration de celle-ci dans les meilleurs délais.

    Les derniers prélèvements effectués dans l'Escaut démontrent par ailleurs que le niveau d'oxygène est revenu à des valeurs acceptables.

    Concernant les espèces non piscicoles vivant dans l’Escaut, et les dommages sur l’habitat, les études sont toujours en cours.

    Pour la suite, il est donc nécessaire d’attendre les résultats des évaluations toujours en cours afin de mesurer les impacts sur le moyen terme. Enfin, une fois l’ensemble des résultats connus, il conviendra de réévaluer les conséquences de la pollution sur l’état écologique des 2 masses d’eau (directive 2000/60/CE).

    Les contacts continuent avec les autorités françaises pour collaborer au niveau de l’évaluation du dommage et de la détermination des mesures de réparation les plus adéquates.

    Des contacts ont également lieu au sein de la Commission internationale pour l’Escaut.