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Le classement des terrils

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 300 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 02/07/2020
    • de LIRADELFO Julien
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Beaucoup de terrils sont actuellement classés en zone d'espace vert. Si ce type de classement assure le maintien du caractère vert de la zone, il ne garantit pas leur sauvegarde et leur préservation en l'état. Le classement en zone d'espace vert n'empêche pas non plus l'arasement de ces terrils.

    Madame la Ministre compte-t-elle mettre en place un classement spécifique pour les terrils ?
  • Réponse du 25/09/2020
    • de TELLIER Céline
    La Wallonie compte 337 terrils dont la « classification », après une procédure consultative, a été fixée par l’arrêté du Gouvernement wallon du 16 mars 1995.

    Sur base de cet arrêté les terrils sont répartis en trois catégories : A, inexploitable ; B exploitable, C exploitable après investigations complémentaires.

    Les terrils inexploitables le sont pour des raisons de classement comme site, d’aménagement du territoire et d’urbanisme, ou de protection de l’environnement.

    Avant cette « classification », le sort des terrils wallon avait déjà été intégré à l’élaboration des plans de secteur. Ces terrils, peu végétalisés il y a 50 à 60 ans, étaient considérés comme des zones à assainir.

    L’exploitation des terrils participait de la politique d’aménagement du territoire. Elle remettait les terrains à disposition de l’activité économique et de l’habitat, à l’exception des périmètres affectés en « zone verte ». Une majorité de terrils ont été ainsi arasés pour fournir des matériaux aux grands chantiers routiers.

    Depuis les années 1970, les perspectives ont considérablement évolué. En effet, l’usage du charbon comme combustible n’est plus compatible avec les exigences climatiques et l’activité de valorisation des terrils a rapidement décru dès 2000.

    Depuis, quelques terrils ont été classés pour leur intérêt paysager, comme réserve naturelle ou comme site Natura 2000. Beaucoup sont fortement imbriqués dans un tissu urbain. Ils sont, en outre, de plus en plus mis en valeur comme support d’activités récréatives, culturelles, éducatives ou sportives.

    Les usages, les besoins et la volonté de préservation sont donc radicalement différents du contexte de 1995, les nouvelles vocations des terrils touchant particulièrement l’environnement et la protection de la nature. Vu ces évolutions et l’intérêt d’une gestion adéquate et moderne des terrils, la Wallonie soutient un projet pilote de contrat de bassin minier coordonné par l’association Ardennes et Gaume.