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Le non-respect du fauchage tardif par une firme privée mandatée par le Service public de Wallonie (SPW)

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 302 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 06/07/2020
    • de LEKANE Laure
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Fin mai, à Hermalle-sous-Argenteau, village situé sur la Commune d'Oupeye, nous assistions à ce que l'on peut qualifier de désastre écologique !

    En effet, dans les hautes herbes, diverses espèces d'oiseaux protégées et dont certaines sont menacées de disparition sont en pleine période de reproduction. Ces petits volatiles profitent en effet de l'endroit idéal pour y faire leur nid. Malheureusement, début de semaine dernière, ce magnifique endroit fut rasé, laissant derrière lui d'innombrables cadavres de petits oiseaux.
    La firme privée qui a débroussaillé cet endroit a été mandatée par le SPW, direction des voies hydrauliques qui gère le site.

    Comment un tel désastre a-t-il pu se produire, sachant que si nous avions attendu un mois avant de faucher ce site, nous serions tombés à la fin de la période de reproduction ?

    La société qui a été mandatée par le SPW ne doit-elle pas garantir la biodiversité et donc appliquer le fauchage tardif ?

    Comment s'assurer à l'avenir que ce genre de situation ne se reproduise plus ?
  • Réponse du 10/08/2020
    • de TELLIER Céline
    Depuis plusieurs années le SPW Mobilité et Infrastructure s’efforce de mettre en œuvre un entretien raisonné de ces abords. Le fauchage tardif fait par ailleurs partie des techniques employées. Ces techniques sont effectivement encadrées depuis 2012, par le cahier spécial des charges types dénommé « Qualiroutes » et depuis 2019, par la circulaire ministérielle sur l’entretien des abords paysagers. Celle-ci ayant été développée de manière concertée avec d’autres services du SPW telles que le SPW-TLPE et le SPW-ARNE.

    Ces administrations travaillent de manière transversale au sein d’un groupe de travail spécifique piloté par le Département des études environnementales et paysagères (DEEP) dans un objectif d’amélioration continue des procédures et des recommandations sur base de la circulaire ministérielle du 19/04/2019 qui tient compte de la biodiversité et de la sécurité des usagers.

    L’aménagement du Trilogiport intègre des aspects paysager et écologique importants. L’ensemble des impositions du permis ont été respectées.

    Les endroits fauchés dernièrement font partie d’une des dernières phases de plantations. Cette zone devait à l’origine être recouverte d’arbres hautes-tiges. Cependant, ces plantations n’ont pas repris du fait des étés extrêmement secs que nous avons connus ces dernières années. L’entrepreneur en charge du fauchage est intervenu dans la partie recouverte d’herbe de cette zone.

    Suite à une modification de permis et en coordination avec le DNF de Liège, il a été décidé de ne pas procéder à une nouvelle plantation d’arbres dans cette zone. Ce changement d’aménagement implique un changement d’entretien. Pour ce faire, un nouveau cahier des charges d’entretien adapté est en cours d’élaboration. Des réunions entre les services du SPW-MI et SPW-ARNE sont prévues à ce sujet dans les semaines qui viennent.

    En conclusion, le non-respect du fauchage tardif au trilogiport que relaie l’honorable membre, comme d’autres députés avant elle d’ailleurs, relève davantage d’un incident lié à un malheureux concours de circonstances plutôt que d’une mauvaise gestion du dossier par l’administration. À l’avenir et grâce au processus mis en œuvre, celle-ci veillera à ce que cette situation ne se reproduise plus.