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L'état d'avancement de la liaison routière Tihange-Tinlot

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 426 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 08/07/2020
    • de COLLIGNON Christophe
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Reliant l'autoroute de Wallonie (E42) et la route du Condroz (N63) en traversant la vallée de la Meuse (N90), la liaison Tihange-Strée-Tinlot (N684) doit constituer à terme un accès sécurisé à la Meuse, par le sud, notamment pour le trafic de transit. Cette voirie très attendue depuis bientôt deux décennies doit permettre de résoudre d'importants problèmes de trafic local et d'insécurité, dont la traversée de Strée, l'accès à Huy par le Long Thier ou par la vallée du Hoyoux.

    Inscrit au plan de secteur en 1981, le projet de création du nouvel axe a commencé à se concrétiser en 2004, par l'ouverture du chantier de réalisation d'un premier tronçon, entre Tihange et le hameau des Neuf Bonniers.

    En 2018, le Ministre wallon en charge de la matière annonçait la fin du chantier pour 2020 avant de se rétracter, quelques mois plus tard, justifiant un report consécutif à «plusieurs déconvenues», dont des complications géotechniques et hydrologiques.

    En début d'année 2020 ont été évoquées les expropriations de terrains agricoles, inscrites dans la phase 3. Depuis, en raison notamment de la crise du coronavirus, tout semble à l'arrêt...

    En marge du chantier, les reports d'échéances et aménagements provisoires de circulation génèrent d'importants problèmes au niveau local, tant en termes de mobilité que de quiétude des riverains. Les autorités locales sont dès lors contraintes de prendre des mesures pour tenter de limiter, tant que faire se peut, ces nombreuses difficultés.

    A titre d'exemple, la Ville de Huy a tout récemment dû placer certaines voiries annexes en circulation locale et envisage l'installation de radars de vitesse en vue d'assurer la protection des riverains de certains quartiers fortement impactés par un chantier qui leur semble légitimement interminable.

    Qu'en est-il de l'état d'avancement des travaux de la liaison Tihange-Tinlot?

    Quel est le calendrier précis des travaux encore à réaliser?

    Considérant les enjeux économiques et de mobilité liés à la finalisation de cette liaison, le Gouvernement wallon ne pourrait-il pas considérer ce chantier comme prioritaire?

    A défaut de pouvoir respecter les délais fixés pour la réalisation de ce chantier, le Gouvernement wallon ne pourrait-il pas assister financièrement et techniquement les communes traversées, dont les autorités sont contraintes d'adopter localement des mesures transitoires pour pallier les difficultés?
  • Réponse du 26/08/2020
    • de HENRY Philippe
    Tout comme l’honorable membre, je déplore les multiples déconvenues de ce chantier et sa durée, engendrant des problèmes au niveau local.

    Les travaux de la liaison routière Tihange-Tinlot ont été scindés en quatre phases.
    Les deux premières phases sont terminées et la troisième phase est au stade des expropriations. Celles-ci sont gérées par le comité d’acquisition, qui agit souverainement. Plusieurs courriers lui ont été envoyés par mon administration, lui demandant de bien vouloir avancer sur le dossier, en sollicitant, entre autres, la fourniture d’un planning prévisionnel de leurs travaux, mais ils sont restés sans réponse.

    Cependant, les travaux n’ayant pas démarré en 2019 faute d’emprises (les expropriations ne sont toujours pas finalisées), le permis de bâtir ne peut plus être prolongé. Une nouvelle demande est en préparation par mes services.

    Enfin, la phase 4 d’un budget de 6 millions d’euros est conditionnée par l’avancée de la phase 3. Ce budget inclut d’une part la démolition du pont de l’échangeur de Tinlot et la construction en lieu et place d’un grand giratoire, et d’autre part la sécurisation du carrefour Levooz. Le cahier spécial des charges est prêt et a été soumis à la SOFICO.
    Je lui confirme que ce dernier dossier a bien été maintenu dans le nouveau Plan infrastructures.

    Je resterai bien entendu attentif à ce dossier majeur, tant lors de l’établissement du phasage du Plan infrastructures, que sur l’évolution des procédures précitées de la phase 3. De même que mon administration reste à l’écoute et ouverte au dialogue avec les autorités locales, dans un but constructif d’amélioration permanente, concertée et objectivée de la sécurisation de nos voiries régionales et de nos chantiers.