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L'aéroport de Bierset

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 129 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 09/07/2020
    • de NEMES Samuel
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Combien d'avions atterrissent et décollent de l'aéroport de Bierset chaque jour ?

    En moyenne, combien d'avions atterrissent et décollent de l'aéroport par an ?

    Quelles sont les périodes de pics de fréquentation durant l'année ?

    Existe-t-il des limitations d'horaires pour la nuit ?

    Qu'a-t-il été mis en place pour prévenir les nuisances sonores ?

    Quel est le plan de mesure du bruit aux abords de l'aéroport ?
  • Réponse du 11/08/2020
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Liege Airport n’est pas un aéroport « slot coordinated » ce qui implique qu’il n’existe pas de planning fixant un nombre déterminé de vols par jour ou par type de jours.

    Sur les trois dernières années, le nombre de mouvements (arrivées/départs) s’est réparti comme suit :
    - 2017 : 37 199, soit une moyenne de 102 mouvements par jour ;
    - 2018 : 38 808, soit une moyenne de 106 mouvements par jour ;
    - 2019 : 39 879, soit une moyenne de 109 mouvements par jour.

    Parmi ces mouvements, une moyenne de 80 % correspond à des vols commerciaux, le solde étant à classer dans l’aviation générale, l’aviation d’affaires, les écoles de pilotage, des vols d’entraînement, de repositionnement …

    Dans ces 80 % de vols commerciaux, le cargo représente +- 95 % de l’activité.

    Au niveau des pics d’activité, le cargo connaît son activité la plus importante au cours des trois derniers mois de l’année. Pour le transport de passagers, l’activité à Liege Airport étant une activité charter été, le pic est essentiellement pendant les mois d’été.

    Il convient de rappeler que l’aéroport de Liège est un aéroport ouvert 24 heures sur 24. Il n’y a donc pas de restriction d’horaires de nuit comme c’est le cas à l’aéroport de Charleroi.

    Le Gouvernement wallon a mis en place depuis des années, un programme ambitieux afin de limiter les nuisances sonores liées au trafic aérien des aéroports wallons.

    Les moyens d’actions pour limiter les nuisances sonores liées au trafic aérien de l’aéroport de Liège reposent sur deux piliers :
    - la limitation du bruit perçu ;
    - la limitation du bruit à la source.

    Dans le cadre de la limitation du bruit perçu, deux plans de bruit ont été définis autour de l’aéroport de Liège.

    Premièrement, le Plan de développement à long terme (PDLT) qui fixe les limites maximales de développement de l’aéroport.

    Deuxièmement, le Plan d’exposition au bruit (PEB) qui tient compte du trafic aérien estimé à moyen terme.

    Le PDLT permet d’adopter des dispositions préventives dans la réglementation wallonne en matière d’Aménagement du territoire. Ainsi un règlement d’urbanisme portant sur la qualité acoustique des constructions dans les trois dernières zones du PDLT a été adopté par mesure de prévention ; la première zone, la zone A (la plus exposée) étant frappée d’une interdiction d’y développer de nouveaux logements.


    Quant au PEB, dont la stabilité est vérifiée tous les trois ans en fonction du trafic réel et des hypothèses actualisées d’exploitation à 10 ans, il sert de référence pour l’octroi des mesures d’accompagnement prises en faveur des riverains. AÀce jour plus de 7 000 familles ont pu bénéficier d’une acquisition ou d’une insonorisation de leur habitation.

    J’attire également l’attention de l’honorable membre sur le fait que tout riverain dont l'habitation est périphérique à une des zones du PEB et dont il est propriétaire depuis le 13 juillet 2004 (date d’entrée en vigueur des zones du PDLT) a également la possibilité de bénéficier du « principe d’égalité ». Il s’agit de la possibilité de vérifier le niveau sonore lié au trafic aérien par la réalisation d'une mesure individuelle au droit d’une habitation. Selon les résultats des campagnes de mesures sonores réalisées tous les trois ans en périphérie des limites du PEB, la mesure est gratuite ou payante. Si la mesure individuelle démontre que l'habitation est soumise à des niveaux sonores plus importants que prévus et équivalents à la zone supérieure du PEB, le riverain se voit proposer les mesures d'accompagnement en correspondance avec les niveaux sonores enregistrés au droit de son habitation.

    Parallèlement aux mesures d’accompagnement, des mesures d’encadrement ont également été adoptées afin de limiter le bruit à la source :
    - premièrement, en imposant des restrictions de décollage et d'atterrissage, comme l’interdiction des avions classés « chapitre II », la concentration des vols d'entraînement et des essais moteurs dans les périodes les moins dérangeantes pour les riverains ;
    - deuxièmement, en imposant des seuils de bruits, exprimés en Lmax, à respecter dans les zones B, C et D du PDLT , ais également en dehors des zones du PDLT.
    Parallèlement, un logiciel de surveillance des avions, DIAPASON, permet d’analyser la trajectoire des avions, leur altitude et le bruit enregistré au sol au travers notamment d’un réseau de 16 sonomètres fixes. Ce réseau permet également le contrôle de la stabilité des périmètres du PDLT ;
    - enfin, les procédures de vols sont optimalisées de manières continues, en utilisant les nouvelles potentialités technologiques, afin de minimaliser l’impact sonore et de le canaliser à l’intérieur des zones de bruit, où des mesures d’accompagnement sont prévues.

    Comme l’honorable membre peut le constater, c’est un ensemble de mesures, très complet, qui permet d’avoir une vision à long terme des nuisances sonores liées à l’aéroport de Liège, et ce, afin de protéger au mieux les riverains concernés.