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Le manque de centres pour pratiquer l'interruption volontaire de grossesse (IVG)

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 218 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 10/07/2020
    • de LEKANE Laure
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Le thème de la dépénalisation de l'IVG et de l'allongement du délai pour la pratique de celle-ci de 12 à 18 semaines est actuellement en discussion au Parlement fédéral. Le PTB défend évidemment cette avancée majeure pour les droits des femmes. Cependant, cette discussion suscite d'autres questions : en effet, des acteurs de terrain et des études alertent sur le fait qu'il n'y a pas assez de médecins et d'endroits pour pratiquer l'IVG chez nous. Il faut donc pouvoir répondre à ce manque structurel si nous voulons anticiper les besoins qui seront toujours plus grands à l'avenir en matière d'avortement. Si la formation des médecins ne fait pas partie des compétences de Madame la Ministre, il lui est cependant possible d'agir au niveau wallon en ce qui concerne les centres.

    Est-ce qu'un plan d'augmentation de centres où la pratique de l'IVG est possible est-il prévu ?
    Si oui, dans quel délai sera-t-il mis en place ?
  • Réponse du 31/08/2020
    • de MORREALE Christie
    Comme le soulève l'honorable membre, trop peu de médecins sont formés à la pratique de l’IVG. À ce titre, la FWB a inscrit dans sa Déclaration de politique générale la volonté d’inclure dans le cursus de médecine générale l’apprentissage des techniques d’IVG.

    À l’heure actuelle, il existe, en Wallonie, 72 centres de planning et de consultation familiale et conjugale agréés, dont 17 pratiquent l’interruption volontaire de grossesse. Cependant, la pratique médicale en centre de planning ne relève pas du financement de la Région wallonne, mais de l’INAMI. L’interruption volontaire de grossesse se pratique dans le cadre de conventions que les centres ont négociées avec l’INAMI en 2003.

    Ainsi, tout comme la formation des futurs médecins, l’augmentation des centres pratiquant l’IVG ne dépend pas de la Région wallonne.

    Je reste évidemment extrêmement attentive aux questions liées à l’IVG et aux discussions actuelles concernant sa dépénalisation totale et l’allongement du délai pour la pratique de celle-ci. Ces mesures constitueraient en effet une avancée majeure et indispensable pour les droits des femmes.