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Les relations entre la Wallonie et Israël

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 96 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 10/07/2020
    • de VANDEVOORDE Anouk
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    Depuis plus de cinquante ans, Israël occupe illégalement des territoires situés en Cisjordanie. Après avoir annexé unilatéralement Jérusalem-Est, l'État hébreu s'apprête à en faire de même le 1er juillet prochain avec la vallée du Jourdain.

    Si cela se fait, les tensions vont encore augmenter, l'existence même de l'Autorité palestinienne sera en péril et il n'y aura plus aucune chance pour ce qu'on a appelé la solution à deux États. Par conséquent, il est impératif de faire pression sur Israël, par tous les moyens possibles, afin de l'empêcher de franchir ce pas.

    Quels sont les moyens d'action de la Région wallonne pour participer à la pression internationale ?

    Quelle relation la Région wallonne entretient-elle avec l'État d'Israël ?

    Des missions économiques sont-elles organisées depuis et vers Israël par l'AWEx ?
    À quelle fréquence ?
  • Réponse du 10/09/2020
    • de DI RUPO Elio
    Lors de la séance plénière du 20 mai dernier, ainsi que lors de la séance de la commission des relations extérieures du 2 juin et du 13 juillet dernier, j’ai déjà eu l’occasion d’exposer la position de la Wallonie.

    J’y expliquais notamment que les conséquences sécuritaires et politiques de cette annexion pour la région du Moyen-Orient seront particulièrement graves. La Wallonie condamne toute violation manifeste du droit international.

    À ce jour, à la suite de l’accord intervenu entre Israël et les Émirats arabes unis le 13 août dernier, Israël a annoncé suspendre ses projets d’annexion des territoires palestiniens. Bien que l’ONU, via le Coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, se soit réjouie de cet accord, Israël n’a pas affirmé renoncer complètement à son projet d’annexion.

    Une grande attention doit donc être poursuivie sur ce dossier. La Belgique a un rôle de premier plan à jouer, notamment au sein de l’Union européenne. Elle doit travailler, avec d’autres États membres, à ce que l’Union européenne apporte une réponse coordonnée ; ce qui n’a pas encore été le cas jusqu’à présent.
    La coopération bilatérale entre la Wallonie et Israël n’a fait l’objet d’aucun accord formel ratifié depuis que les entités fédérées se sont vu reconnaître la compétence de conclure des traités internationaux.
    À ce jour, aucun projet wallon en Israël n’est aujourd’hui financé par Wallonie-Bruxelles International.

    Enfin, concernant les missions économiques, l’AWEx a coorganisé une mission économique trirégionale, en décembre 2015, mais seules trois entreprises wallonnes s’y étaient inscrites. Aucune autre mission économique n’a été organisée depuis lors et aucune n’est en cours de préparation.