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La concertation entre Madame la Ministre et les associations actives dans la défense des droits des femmes

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 222 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 10/07/2020
    • de VANDEVOORDE Anouk
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    En Belgique, plus de deux personnes sur cinq connaissent, dans leur cercle d'amies et dans la famille, des femmes victimes de violences domestiques. On estime à cent le nombre de viols par jour, dont seulement huit sont signalés.

    Outre la question des violences faites aux femmes, les inégalités persistent sur le plan socio-économique. L'écart salarial est aujourd'hui de 20 %. L'écart monte à 34 % en termes de pensions. 45 % des femmes travaillent à temps partiel, et pas par choix pour nombre d'entre elles.

    Bref, beaucoup de chemin reste à faire et, pour avancer, il est indispensable d'écouter les associations actives dans la défense des droits des femmes et de suivre leurs recommandations.

    Madame la Ministre a-t-elle rencontré des associations actives dans la défense des droits des femmes ?

    Quelles ont été les conclusions de ces rencontres ?

    Certaines de leurs recommandations ont-elles été suivies ? Lesquelles ?

    Quels moyens financiers ont été dégagés à cet effet ?

    A-t-elle prévu de renforcer structurellement ces associations ?
  • Réponse du 31/08/2020
    • de MORREALE Christie
    Les défis à relever pour faire progresser les droits des femmes sont importants. Pour y faire face, j’ai toujours eu à cœur de travailler de manière transversale et décloisonnée. Ainsi, non seulement je mobilise tous les leviers possibles au sein du gouvernement wallon pour générer plus d’égalité entre les hommes et les femmes, mais j’entends également travailler de manière décloisonnée entre tous les niveaux de pouvoir.

    Par ailleurs, j’ai également à cœur de m’inscrire dans une mouvance participative avec le terrain. Ainsi, outre le fait que je suis régulièrement en contact avec nombre d’associations, j’ai réuni le secteur à plusieurs reprises. Par exemple, en début de législature, j’ai rassemblé les associations actives dans la lutte contre les violences afin de fixer les balises du futur Plan intrafrancophone de lutte contre les violences. Il devrait être adopté à l’automne.

    Ensuite, en mars dernier, mon équipe a rencontré les associations « coupoles » actives dans la promotion des Droits des femmes (à savoir les FPS, Vie féminine, le CFFB, le CWEHF, le RWLP, La ligue des familles) en vue d’avoir un échange sur les priorités relatives aux différents enjeux en lien avec les Droits des femmes prévus dans la DPR (violences, santé, emploi et formation, familles monoparentales, mobilité, urbanisme, aménagement du territoire, transition numérique et écologique, plan pauvreté, plan de Transition). Ces échanges permettront notamment de nourrir les réflexions dans le cadre de l’élaboration du Plan genre qui devrait paraitre, quant à lui, dans le courant du mois d’octobre.

    Durant la période de crise sanitaire, nous avons mis en place avec mes homologues de la Fédération wallonie-Bruxelles, de la Cocof et de la Région de Bruxelles-Capitale, une task force spécifique pour faire face à la situation exceptionnelle des victimes de violences en tant de confinement. Cette task force était également composée de représentants du secteur associatif et nombres des initiatives prises dans ce cadre, l’a été sur base de leurs recommandations. Ainsi, une campagne exceptionnelle a notamment été lancée en vue de promouvoir la ligne d’écoute gratuite « Violences conjugales ». J’ai également tenu à renforcer le personnel de ligne d’écoute par l’octroi d’un subside spécifique de 41.730euros, afin d’engager du personnel permettant de maintenir pendant cette période de transition un troisième poste d’écoute et le « chat », pour la période allant du 1er juin au 31 décembre 2020.

    Par ailleurs, plusieurs associations ont également été auditionnées dans le cadre de la CIM Droits des femmes (CFFB, Vrouwenraad et Vie féminine) en vue de nous faire part de leurs recommandations relatives à la lutte contre les violences.

    Outre ces rencontres, des recommandations sont régulièrement adressées au politique par le biais de rapports, de courriers ou encore de cartes blanches.

    Toutes ces recommandations qui me sont adressées sont traitées avec la plus grande attention tant j’ai conscience que les politiques adoptées doivent répondent au plus près aux besoins du terrain.