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La verdurisation

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 316 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 13/07/2020
    • de BEUGNIES John
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    L'impact sociétal de la verdurisation en ville semble évident.

    L'effet de la nature sur la santé physique et psychique est indéniable. De plus, les personnes qui vivent dans un environnement verdoyant se sentent plus à l'aise dans leur quartier. La nature attire les gens à l'extérieur et améliore la qualité des contacts entre habitants ce qui est essentiel dans les quartiers dits « sensibles ».

    Cependant, aujourd'hui la rénovation urbaine n'intègre pas assez la verdurisation.
    Plus grave encore, certains espaces verts sont en péril à cause de projets immobiliers ou commerciaux comme par exemple le parc Léopold à Namur ou plus récemment le quartier des Monts à Herstal.

    Que compte mettre en place Madame la Ministre pour plus de verdurisation en ville ?

    Les jardins partagés qui ont de plus en plus de succès, ne devraient-ils pas se multiplier ?

    Ne devrait-il pas légiférer pour imposer un certain degré de verdurisation dans tout projet de rénovation urbaine ?
  • Réponse du 10/08/2020
    • de TELLIER Céline
    Pour faciliter la verdurisation ou plutôt, la végétalisation des villes et villages, nous pouvons nous appuyer sur plusieurs outils, tels que :
    - les subventions à l’acquisition de terrains dans le but de créer de nouveaux espaces verts ;
    - les subventions à la création ou à la rénovation d’espaces verts ;
    - les subsides accordés dans le cadre du Plan Maya, de la semaine de l’arbre et des Plans communaux de Développement de la Nature (PCDN). Toutes ces subventions permettent la réalisation de projets divers et participatifs, mais également une sensibilisation de la population ;
    - les subventions accordées à des associations qui œuvrent pour aider les villes et les communes à une meilleure gestion du végétal, à une conception raisonnée et à la sensibilisation de tous sur la nécessité de plus de vert et moins de béton.

    Début juillet, mon collègue Philippe Henry et moi-même avons été chargés par le Gouvernement wallon de lancer des appels à projets à destination des communes, des acteurs privés et publics, pour multiplier la présence d’espaces verts dans les zones urbanisées afin d’améliorer leur résilience face aux changements climatiques.

    Un groupe de travail sera chargé de définir le cadre de mise en œuvre de ces appels à projets et d’en accompagner l’élaboration concrète. L’objectif est de lancer les premiers appels à l’automne 2020 afin de permettre la réalisation des premiers aménagements au printemps 2021. 

    Ces appels à projets :
    - affecteront prioritairement les moyens dans les zones urbanisées les plus démunies en espaces verts et au bénéfice du plus grand nombre ;   
    - privilégieront les projets innovants et transversaux mettant en valeur d’autres enjeux comme l’alimentation durable, la mobilité douce ou l’éducation ;
    - privilégieront également les projets s’appuyant sur les attentes locales et les plus sobres en termes de coût / bénéfice.   

    Dans ce cadre, il est probable que des projets de jardins partagés soient proposés.

    La « task force haies » mise en place pour la plantation de 4 000 km de haies ou un million d’arbres articulera ses travaux avec les autres projets de végétalisation urbaine afin de garantir la cohérence des actions qui seront menées dans le cadre du renforcement du maillage écologique et de l’amélioration du cadre de vie. L’imposition de règles de « verdurisation », ou plutôt de végétalisation, dans les projets d’aménagement ou de rénovation urbaine, relève des compétences de mes collègues Willy Borsus et Pierre-Yves Dermagne, que j’encourage vivement dans cette voie.