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Les aménagements cyclables nécessaires sur l'axe avenue Prince de Liège-chaussée de Liège (N90) à Jambes

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 472 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 22/07/2020
    • de HAZEE Stéphane
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    L'axe avenue Prince de Liège-chaussée de Liège (N90) à Jambes s'est fortement développé ces dernières années avec l'apparition de nouveaux commerces, de logements et des différentes zones d'activité économique. Cette route permet également d'accéder à l'Office Park à Bossimé, où se situent de nombreux bureaux, ainsi qu'une célèbre enseigne d'articles de sport. Malheureusement, comme l'a récemment pointé le Gracq Namur, la pratique du vélo sur cet axe important est rendue compliquée par plusieurs éléments.

    Les pistes cyclables, si elles ne sont pas inexistantes, sont trop étroites ou en mauvais état. La vitesse maximale sur cet axe pourtant jalonné par de nombreux feux de signalisation et de carrefours est fixée à 70 km/h, ce qui semble excessif et qui complique tout usage serein du vélo, dès lors qu'il n'existe pas de séparation physique entre la piste et les véhicules motorisés tout le long de cet axe.

    Concrètement, entre le rond-point Joséphine-Charlotte et le magasin Carrefour, la piste cyclable est trop étroite, en particulier pour les vélos avec remorque. De plus, le marquage est vieillissant et la route est en mauvais état. Ces éléments tendent à rendre la cohabitation entre cyclistes et véhicules dangereuse. Au niveau de l'embranchement avec la N4, il apparaît que les cyclistes qui désirent continuer tout droit n'ont pas d'autre choix que d'emprunter un passage piéton. Après le magasin Carrefour et jusque Lives-sur-Meuse, il n'existe pas de piste cyclable alors même que l'espace semble suffisant pour en créer. Enfin, la bretelle menant vers l'autoroute et l'Office Park est également dépourvue de tout aménagement cyclable.

    Pourtant, de nombreuses opportunités existent en matière d'aménagement cyclable sur cet axe plat et favorable à la pratique du vélo. Le Gracq, dans une démarche constructive, a listé ces propositions dans une note.

    La première proposition du Gracq porte sur la réhabilitation et la création de pistes cyclables sécurisées sur l'axe avenue Prince de Liège/chaussée de Liège. Ainsi, l'espace réservé à la berme centrale ainsi qu'aux places de parking semble, sur la majeure partie de l'axe, trop large et une meilleure répartition de la route entre véhicules motorisés et vélos via une adaptation du marquage paraît tout à fait envisageable. De plus, le Gracq propose de réserver une des deux bandes de la bretelle menant à l'Office Park aux vélos et aux piétons. Enfin, le Gracq plaide aussi pour une vitesse limitée à 50 km/h au lieu de 70 km/h sur l'ensemble de l'axe, qui permettrait une cohabitation plus harmonieuse des modes de transport.

    La seconde option proposée consiste à faciliter la jonction entre le RAVeL longeant la Meuse et l'Office Park. L'idée serait de créer une liaison asphaltée entre la rue de Loyers (Lieu dit « La Roche d'argent ») et l'Office Park.

    Monsieur le Ministre a-t-il pu prendre connaissance des propositions du Gracq en matière d'aménagements cyclables sur cet axe ?

    Plus largement, quelle est son analyse de la situation ? A-t-il envisagé des aménagements en vue de rendre cet axe plus propice à la pratique du vélo ?
  • Réponse du 09/10/2020
    • de HENRY Philippe
    Le réaménagement de l’axe avenue Prince de Liège-chaussée de Liège se trouve dans le Plan Mobilité et Infrastructures pour tous 2020-2026 adopté ce 9 juillet 2020. Un budget de 2,8 M€ est alloué à cet axe et vise notamment les aménagements cyclo-piétons.

    Dans le cadre de l’étude de cet axe, l’ensemble des aménagements seront revus, et le cas échéant, les limites de vitesse. Au cours de cette étude, une analyse de sécurité sera réalisée afin de répondre aux différents besoins tels que séparation physique des modes, régime de vitesse, espace rendu aux cyclistes, révision des marquages, et cetera.

    Nous pourrons ainsi répondre positivement aux constats de l’honorable membre, que nous partageons, et à la mise en œuvre de solutions favorables à une mobilité douce sur cet axe plat, comme il le suggère.

    À côté de cela, concernant la bretelle menant vers l’autoroute et l’Office Park, lors du choix du site Décathlon et l’Office Park, le SPW avait souligné la problématique de l’accessibilité pour les modes doux, en raison de la déclivité, mais aussi du gabarit autoroutier de la voirie régionale. Il n’existe actuellement aucun aménagement cyclable sur cette bretelle d’autoroute où la vitesse en vigueur est de 90 km/h. Un aménagement de la bretelle d’autoroute pour les modes doux nécessiterait une révision complète et importante des aménagements routiers sur une longue section et ainsi qu’au droit des traversées cyclo-piétonnes de la chaussée.

    Comme l’honorable membre l’indique, il existe en effet une possibilité pour les modes doux d’accéder de façon plus sécurisée à l’Office Park par la rue de Loyers. Cette solution, correspondant à la 2e option du Gracq telle qu’évoquée dans sa question écrite, serait préférable à celle qui consiste à emprunter la bretelle d’autoroute. Ces différents scénarios doivent être étudiés par le SPW et la Ville de Namur en regard des critères de sécurité, de faisabilité et des coûts.

    Le besoin d’un accès à l’Office Park a donc bien été identifié par le SPW. Cependant, les aménagements de cette voirie nécessitent des moyens budgétaires importants qui ne sont à ce jour pas repris dans les programmes d’investissements.