/

Le Plan infrastructures 2020-2026

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 473 (2019-2020) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 22/07/2020
    • de MATAGNE Julien
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Le 9 juillet 2019, le Gouvernement wallon a adopté, sur la proposition de Monsieur le Ministre, la modification du Plan infrastructures qui désormais portera sur la période 2020-2026.

    Il annonce que 540 projets ont été retenus pour un total de 6 000 projets recensés.

    Cependant à ce jour, à l'exception des informations parues de manière fragmentaire dans la presse, nous n'avons toujours pas connaissance de l'intégralité du plan.

    Monsieur le Ministre peut-il me communiquer la liste complète des 540 projets retenus avec le coût pour chacun d'entre eux ?

    Peut-il me communiquer la liste complète des 6 000 projets recensés et le coût de chacun de ces projets ?

    Peut-il me communiquer le mode de sélection des projets ?
  • Réponse du 09/09/2020 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe
    Le SPW MI collationne les besoins engendrés par divers problèmes (zone d’accident, points noirs de mobilité, infrastructures vétustes, demandes des Communes et des acteurs publics, etc.). Cette liste d’environ 6000 besoins est interne au SPW MI.

    Tous ces « besoins » n’ont pas le même niveau de priorités, de maturité (avant-projet, fiche de pré-étude, étude, adjudication, etc), et le SPW, en concertation avec les différentes directions territoriales, a fait une proposition de « Plan Infra 2019-2024 », que le Gouvernement précédent a validée.

    Pour le « Plan Infrastructure et Mobilité pour Tous » (PIMPT), le processus de sélection des projets a été semblable à celui mis en place dans le cadre de l’élaboration du premier Plan infrastructures ainsi que du Plan infrastructures 2, ceci afin d’avoir une certaine cohérence. Les projets déjà engagés dans le Plan Infra II 2019-2024 ont bien entendu été retenus, car les travaux ou adjudications étaient en cours.

    Les directions territoriales de mon administration ont été sollicitées en janvier 2020 afin de pouvoir réanalyser la liste des projets à retenir au regard de la DPR, et tenant compte de la sélection déjà opérée dans le cadre du Plan Infra 2.

    Les points d’attentions ont été les suivants :

    i. Points noirs de mobilité ;
    ii. Vétusté de l’infrastructure ;
    iii. Rapport coût-bénéfice d’une intervention précoce sur le réseau afin d’éviter une dégradation plus couteuse ultérieurement ;
    iv. Connexion multimodale ;
    v. Besoins en infrastructures spécifiques pour les modes doux comme les vélos ;
    vi. Sécurisation pour réduire la dimension accidentogène ;
    vii. Financement BEI ;
    viii. Besoins issus de développements économiques dans la zone ;
    ix. Connexion-hôpital au réseau routier ;


    La DPR vise à réorienter davantage de moyens vers des modes actifs et à soutenir davantage d’infrastructures au bénéfice des transports en commun.

    À la suite de ce travail avec les directions territoriales, la liste a été ajustée en fonction des nouvelles priorités de la DPR.

    De nombreuses réunions inter-cabinets s’en sont suivies jusqu’à début juillet afin d’arbitrer les projets, les enveloppes budgétaires et aboutir le 9 juillet au Plan Mobilité et Infrastructures pour tous (PIMPT).

    Pour la première fois dans l’histoire des Grands Plans d’infrastructure, ce plan vise à enrayer le cercle vicieux dénoncé depuis deux décennies par la Cour des comptes : il manquait de ressources pour entretenir les réseaux et pourtant la Wallonie poursuivait l’expansion de son réseau, créant ainsi un fossé grandissant entre les besoins non comblés d’entretien.

    Ce plan privilégie l’entretien et la rénovation du réseau existant, en y consacrant une grande partie des moyens (exemples : 103,4mio€ pour le Plan Tunnels, 358mio€ affectés prioritairement aux endroits les plus vétustes selon des critères objectivés…). Désormais la règle générale est de mieux entretenir et de reprendre une gestion en bon père de famille.

    Ponctuellement, appliquer la règle générale engagerait une gestion aveugle, c’est pourquoi j’ai soutenu quelques nouvelles liaisons qui visent à prendre en compte des considérations économiques importantes (permettre à une ville touristique d’avoir un meilleur effet de porte, développer des infrastructures cyclo pour plus d’écotourisme notamment) ou sociales (relier un nouvel hôpital au réseau).

    De cette liste, ci-annexée, ont émergé 520 dossiers, qui ont été estimés à ce stade par le SPW MI à 879 millions d’euros.