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Le programme "Ré-Action"

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 409 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 24/07/2020
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    La Wallonie est forte d'entreprises diverses et ingénieuses. Ces entreprises sont en bonne partie des microentreprises. En effet, on estime que 88 % d'entre elles comptent moins de 10 équivalents temps plein. La crise de la Covid-19 a eu comme bien d'autres un effet dévastateur sur nombre d'entre elles. Si l'entreprise souhaite se relever, se battre et surtout conserver son personnel qualifié, il lui faut des liquidités qu'elle n'a plus.

    C'est pour contrer ce phénomène que la SOGEPA a mis sur pied le prêt « Ré-Action », un soutien financier sous forme de prêt à 2 % avec une durée de remboursement s'étalant de deux à sept ans. À ce jour près de 550 dossiers auraient été introduits.

    Pour guider l'entreprise et l'aider à opérer les meilleurs choix, la SOGEPA met également à disposition un coaching gratuit. Un expert effectue un travail d'analyse profond et expose aux candidats entrepreneurs, la marche à suivre pour optimaliser le fonctionnement et la relance.

    Monsieur le Ministre pourrait-il nous dire combien de sociétés ont fait appel à ce service de coaching gratuit ?

    Quels en sont les résultats ?

    Quels sont les secteurs les plus demandeurs ?

    Quel est le montant des prêts concédés et leur nombre à ce jour ?
  • Réponse du 11/08/2020 | Annexe [PDF]
    • de BORSUS Willy
    Je remercie l’honorable membre de la question posée qui me donne l’occasion de mettre à jour les résultats du dispositif « Ré-Action » de la SOGEPA.

    Entre le 12 mars et le 28 juillet 2020, ce sont quelque 639 dossiers de demande d’entrepreneurs qui éprouvent des difficultés. Les demandes concernent l’accompagnement spécifique des conseillers tel que : la négociation avec la banque pour le report des échéances des prêts en cours, la mise en place de plans d’apurement et le report des échéances de celui-ci, des conseils en matière de lois sociales, droit passerelle, report de TVA et des impôts, mais également une intervention financière et parfois les deux. La valeur ajoutée de l’écoute vis-à-vis des entrepreneurs permet généralement de dédramatiser la situation, de trouver les solutions adéquates et qui, souvent, ne sont pas des interventions financières. Renouer le dialogue avec la banque peut permettre alors de bénéficier d’un nouveau soutien en collaboration avec la SOWALFIN : 139 dossiers y ont été transférés.

    L’ensemble des dossiers sont répartis par provinces : pour le Brabant wallon : 130 dossiers, pour la Province de Namur : 71 ; pour la Province de Liège : 168 ; pour la Province de Luxembourg : 72 et pour le Hainaut : 198.

    Les dossiers ont été classés en fonction de leur état d’avancement : dossiers clôturés, c’est-à-dire que l’ensemble de la demande a été analysée par le conseiller et que l’entreprise a été satisfaite des conseils et les dossiers en cours sont ceux pour lesquels des informations sont toujours en attente.

    Sur l’ensemble de ces dossiers, 74 sollicitent une intervention financière.

    La répartition de l’état d’avancement par province est la suivante : pour le Brabant Wallon : sur 130 dossiers, 73 % (les pourcentages mentionnés ne sont pas arrondis ; il est possible que le total ne fasse pas 100 %, mais 99 %) sont clôturés, 18 % en cours et 8 % demandent une intervention financière.

    Pour Namur : sur 71 dossiers, 33 % sont clôturés, 35 % en cours et 32 % demandent une intervention financière.

    Pour Liège : sur 168 dossiers, 58 % sont clôturés, 32 % en cours et 10 % demandent une intervention financière.

    Pour la Province de Luxembourg : sur 72 dossiers, 71 % sont clôturés, 19 % en cours et 9 % demandent une intervention financière et enfin pour le Hainaut : sur 198 dossiers, 75 % sont clôturés, 17 % en cours et 8 % demandent une intervention financière.

    C’est donc au total 74 dossiers d’intervention qui sont en cours d’analyse par les conseillers et seront présentés au comité de crédit de la SOGEPA. Il est difficile à ce jour de savoir le montant total que cela représente, car l’analyse prend du temps et est faite avec tout le sérieux nécessaire à la bonne gestion des fonds publics tout en tenant compte de l’urgence des situations des entrepreneurs.

    Concernant les secteurs d’activités les plus représentés, le commerce de détail arrive en tête avec 23 %, vient ensuite l’HORECA avec 17 % suivi de la construction avec 15 % et les services aux entreprises 13 %. Il est important de noter que 7 % des demandes concernent les activités scientifiques et techniques à haute valeur ajoutée. (voir tableaux en annexe)