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La réouverture de la liaison ferroviaire Mons-Valenciennes

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 485 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 17/08/2020
    • de DESQUESNES François
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    En 2013, le Gouvernement wallon faisait le choix de projets prioritaires sur base d'un budget de 948 millions et décidait ainsi de réserver, de 2017 à 2025, 310 millions pour des projets marchandises dont 60 millions pour les gares de triage. Dans ce cadre, la Wallonie retenait notamment le projet (marchandises) de réouverture de la ligne Mons-Valenciennes.

    Actuellement, cette voie ferrée (L97) s'arrête à Quiévrain, empêchant ainsi une connexion ferroviaire avec le Valenciennois.

    Comme l'indique le rapport sur la stratégie fret de la Wallonie (2015), « le projet a un intérêt pour désenclaver le secteur de Tertre pour rejoindre le hub de Tergnier. Ces flux doivent actuellement passer par Erquelinnes. Outre cet aspect, ce projet concerne essentiellement le port d'Antwerpen et le Valenciennois. À noter, ce tronçon permet un accès à l'artère Nord Est qui est une solution pour écouler les trains d'Antwerpen vers l'est de la France. Le projet retenu dans les projets prioritaires de la Région wallonne prévoit la remise à niveau à simple voie non électrifiée. Du côté français, le projet a été inscrit au contrat État Région et le financement est donc garanti. À la connaissance de la cellule ferroviaire, aucun engagement ferme sur de nouveaux trafics n'a été pris par des industriels ou logisticiens. »

    C'est donc un projet important à la fois pour le désenclavement de cette partie du Hainaut et à la fois parce qu'il permettrait de faciliter les connections ferrées au départ des ports maritimes vers l'intérieur du continent européen avec, à la clef, une réduction du trafic camion, des gains pour la santé humaine et l'environnement.

    Il figure également comme projet ferré prioritaire dans le Schéma de développement territorial approuvé par le Gouvernement.

    De son côté, Infrabel annonçait fin 2017 qu'en complément du « Plan pluriannuel d'investissement 2017-2020 » (PPI) approuvé le 30 mai dernier, le conseil d'administration d'Infrabel a approuvé aujourd'hui le « Plan stratégique pluriannuel d'investissements 2018-2031 » (PSPI). Ce financement complémentaire proposé par le Gouvernement fédéral permettra la relance des travaux du RER et la réalisation d'un certain nombre de priorités régionales, dont la liaison Quiévrain-frontière française (inclus couloir sous voies, partie Infrabel des travaux).

    Où en est l'avancement de ce projet ferroviaire inclus dans les priorités wallonnes ?
    Pour quelle année sa réalisation est-elle planifiée ?

    Quels sont les travaux à réaliser ? Qu'en est-il des demandes de permis ?

    Quels sont les contacts établis avec les partenaires français par la Wallonie ?

    Quels sont les obstacles éventuels subsistant à la concrétisation de ce projet ?

    Quelle est l'estimation du coût du projet, quel en est le financement, quelle sera la contribution wallonne ?
  • Réponse du 25/09/2020
    • de HENRY Philippe
    Le 19 juillet 2013, le Gouvernement fédéral mettait en effet à disposition de la Région wallonne un budget de 668 millions d’euros et l’invitait à définir ses projets prioritaires dans le cadre du Plan pluriannuel d’investissements (PPI) 2013-2025.

    Le 7 novembre 2013, le gouvernement wallon décidait, dans le cadre de cette enveloppe, en 1re priorité de l’achèvement des travaux en cours dont le RER et l’axe 3 et le maintien de l’ensemble des lignes au niveau requis pour une exploitation sûre et de qualité. En seconde priorité, il sélectionnait un ensemble de 18 projets prioritaires, dont le projet de réouverture de la ligne Mons-Valenciennes. Ces 18 projets prioritaires devaient ensuite être intégrés dans le PPI 2013-2025.

    Actuellement, l’État fédéral a décidé d’abandonner le PPI 2013-2025 et de le remplacer par un PPI par société couvrant, en l’occurrence pour Infrabel, 2017 à 2020. Le projet de liaison Mons-Valenciennes n’en fait pas partie.

    Complémentairement, le 5 octobre 2018 était signé l’Accord de Coopération relatif au financement des infrastructures ferroviaires stratégiques de 2018 à 2031. L’objectif premier de cet accord est la finalisation de la mise à 4 voies des lignes de Nivelles et Ottignies vers Bruxelles dans le cadre du projet RER. Le Fédéral y consacre également une enveloppe de 68,81 mio pour 20 autres projets en Wallonie, dont 2,63 mio de 2021 à 2023, à la réouverture de la liaison Mons-Valenciennes.

    Parallèlement, le 7 décembre 2017, le Gouvernement wallon marquait un accord de principe sur un cofinancement à hauteur de 32,48 mio prioritairement affectés à la liaison Bruxelles-Luxembourg en fonction des possibilités d’accélération des travaux en cours ou aux 7 autres priorités dont la ligne Mons – Valenciennes fait partie.

    Des dernières informations reçues, Infrabel est toujours en attente d’une réponse de la part des autorités françaises quant aux planning et budget disponible. Le projet n’a donc pas encore pu démarrer.