à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
Comme Monsieur le Ministre l'expliquait au cours de la séance de Commission du 16 juin dernier, la participation à ce programme a subi un réel désenchantement depuis sa mise en œuvre passant de 916 écoles participantes à 186.
Peut-il faire le point avant le début de l'année scolaire et nous dire combien d'écoles ont fait le choix de participer à ce programme pour l'année scolaire 2020-2021 ? Nouveauté cette année, la possibilité pour les écoles de se fournir elles-mêmes en denrées à distribuer ou à participer à la centrale d'achat qu'il a lancée. Combien d'écoles ont-elles fait le choix de la centrale ?
D'une manière générale, l'accès à une alimentation durable et de qualité est au croisement de plusieurs compétences ministérielles : agriculture, santé, égalité des chances et développement durable. Or, on a l'impression que le secteur est dispersé et que les initiatives louables sont nombreuses, mais manquent de coordination entre elles.
Quelle est la position du Gouvernement sur ce sujet ? Monsieur le Ministre dispose-t-il d'une photographie du secteur qui participe à la valorisation de l'alimentation durable ?
Réponse du 01/09/2020
de BORSUS Willy
Pour l’année scolaire 2020-2021, le choix est donné aux écoles soit d’adhérer à un marché public « centralisé » organisé par l’Administration, soit de faire, en toute autonomie, leur propre marché public.
Les écoles maternelles et primaires peuvent choisir de distribuer à leurs élèves des fruits et légumes, d’une part, et/ou du lait et des produits laitiers, d’autre part.
Entre le 11 mai 2020 et le 5 juin 2020, 321 écoles ont décidé d’adhérer au marché public « centralisé - fruits et légumes » et 137 écoles ont décidé de participer au marché public « centralisé - lait et produits laitiers », soit un total de 458 écoles participant au programme.
Quant aux écoles qui désirent participer au programme en se fournissant elles-mêmes en denrées à distribuer, elles peuvent s’inscrire auprès de l’administration depuis le 16 août jusqu’au 20 septembre prochain.
La crise que nous vivons actuellement rappelle à tous que l’alimentation joue un rôle crucial dans la vie des citoyens.
Comme l’honorable membre l’évoque, l’alimentation durable et de qualité est au croisement de plusieurs compétences : agriculture, santé, économie, emploi, climat, commerce...
Des mesures alliant ces domaines sont déjà prises. Lors de sa séance du 16 juillet dernier, le Gouvernement a mis en avant la nécessité de mettre en place le Conseil wallon de l’alimentation durable (CWAD). Un appel à candidatures pour rejoindre cet organe d’avis a été lancé ; il se clôture le 31 août 2020. J’ajouterai que les travaux pour l’Alliance Emploi-Environnement-Alimentation seront lancés dans la foulée de la mise en place du CWAD. Ce travail se fait en étroite collaboration avec mes deux collègues, la Ministre de l’Environnement, en charge du développement durable, ainsi que la Ministre en charge de la Santé.
Pour coordonner efficacement les mesures transversales pour l’alimentation, nous profiterons de la dynamique lancée récemment par les stratégies européennes « Biodiversité » et « Farm to Fork ».
Ces stratégies doivent conduire l’Europe vers un nouveau système alimentaire, qui devra fournir des aliments sains, sûrs, abordables et en quantité suffisante, avec un impact réduit sur l’environnement, la biodiversité et le climat.
La mise en œuvre de ces stratégies devrait progressivement se préciser. Ce sera alors l’occasion pour la Wallonie de valoriser ses atouts : l'agriculture de précision, les prairies permanentes, l'agriculture biologique…