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L'inventaire des lignes de bus TEC saturées

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 497 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 31/08/2020
    • de MATAGNE Julien
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Le 12 janvier dernier, Monsieur le Ministre a dit dans la presse : « J'ai demandé à l'Opérateur de transport de Wallonie de faire l'inventaire des lignes saturées ».

    L'inventaire en question est-il terminé ? A-t-il reçu cet inventaire ?

    Compte-t-il fournir au Parlement l'inventaire susmentionné ? Si oui, à quelle échéance ?

    Quelles sont les 50 lignes de bus les plus saturées ?
  • Réponse du 23/09/2020
    • de HENRY Philippe
    L’Opérateur de transport de Wallonie doit faire face à deux problématiques différentes en matière de fréquentation ou de saturation des lignes régulières.

    D’une part, les lignes saturées qui desservent généralement les grands centres urbains et les zones en périphérie où la densité de population reste importante. Le problème n’est souvent pas uniquement présent aux heures de pointe.

    Cependant, la forte fréquence de voyages sur les lignes permet normalement aux usagers de se rabattre sur le ou les parcours suivants. Lorsque les problèmes restent récurrents, des mesures plus structurelles doivent être étudiées, financées et mises en place pour augmenter la capacité de ces lignes. Ces projets de grande ampleur prennent du temps et sont bien en cours d’étude pour certains, en collaboration avec l’AOT, (BHNS à Charleroi et à Liège, augmentation de la fréquence sur quelques lignes fortes à Mons, …) et en phase de réalisation pour d’autres, citons notamment le tram de Liège qui sera accompagné d’une refonte importante de l’offre bus urbaine d’ici 2 ans.

    D’autre part, une problématique distincte concerne davantage les heures de pointe en période scolaire.
    En zone urbaine, les étudiants peuvent parfois trouver des alternatives : prendre le bus suivant ou choisir un mode de déplacement actif pour rejoindre leur école. Par contre, dans les zones plus rurales où bien souvent l’offre est limitée aux seuls parcours scolaires du matin et du soir, les élèves n’ont pas d’autre alternative et l’Opérateur doit, avec ses moyens, trouver rapidement des solutions.
    Celles-ci sont parfois simples, par exemple, en demandant aux élèves de bien occuper tout l’espace du bus ou en les répartissant différemment dans les bus existants. Mais elles peuvent tout aussi bien très vite être très coûteuses s’il faut injecter des renforts, parfois très courts, à l’heure de pointe et qui nécessitent bus et conducteurs supplémentaires.

    En effet, tous les véhicules et tous les conducteurs sont déjà sur la route aux heures de pointe. Acheter des véhicules, engager et former les conducteurs, tout cela prend aussi beaucoup de temps.
    Ces surcharges sont bien entendu suivies de très près par l’Opérateur. Celles-ci évoluent avec le temps et se déplacent en fonction des inscriptions plus fortes ou moins importantes dans les écoles. Un suivi est donc effectué lors de chaque rentrée scolaire, et permet de cibler les cas les plus problématiques pour tenter d’y trouver une solution.

    En ce qui concerne l’inventaire proprement dit des lignes saturées, celui-ci a été interrompu par la crise Covid. Celle-ci a complètement changé la donne en termes de saturation des véhicules, et l’inventaire n’a plus lieu d’être dans sa forme originalement envisagée.

    En effet, entre mars et juin 2020, la capacité des bus a dû être artificiellement réduite, et les lignes saturées avant le confinement ne l’étaient plus forcément par la suite.

    Depuis juin 2020, il n’y a plus de limite de capacité, mais la crainte d’être contaminé et le ralentissement de l’activité socio-économique limitent naturellement l’utilisation des transports en commun.
    Enfin, dans ce contexte de rentrée scolaire et d’épidémie Covid, le suivi des saturations est suivi de très près par l’Opérateur et mon cabinet, afin de rechercher des solutions au plus vite à tout souci.