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L'analyse des eaux usées pour prédire le retour de la Covid-19

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 6 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 07/09/2020
    • de PECRIAUX Sophie
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Ce 17 août, Aquafin a annoncé qu'une équipe de chercheurs, de l'UAnvers, de la KU Leuven, de l'UGent, d'Aquafin et de l'Agence flamande de l'environnement, étudiait si la surveillance des eaux usées en Flandre pourrait être utilisée comme système d'observation pour cartographier les contaminations au coronavirus, dans le but que cette surveillance pourrait être utilisée systématiquement et à grande échelle afin d'identifier rapidement les foyers de contamination. En avril, j'interrogeais Madame la Ministre sur la présence de la Covid-19 dans les eaux usées et leur impact sur la population, elle avait indiqué qu'une étude en deux phases était en cours et que la question était suivie au niveau de la Cellule de coordination du secteur de l'eau. En juillet, suite à l'interpellation de mon groupe, elle a déclaré qu'un projet novateur résultat de la proactivité de la SPGE s'appuyant sur l'expertise issue d'une de nos universités, en l'occurrence l'UNamur (e-Biom) était en cours également. Ce projet expérimental visait à développer une méthodologie et à obtenir des résultats tout en sachant qu'il existe peu de références en la matière.

    Les résultats des premières analyses avaient montré la nette régression du virus fin juin et que la méthode développée par e-Biom était reproductible et possédait une sensibilité suffisante pour détecter un rebond significatif de la Covid-19. Madame la Ministre plaidait à cet égard, pour une généralisation par Sciensano du projet à l'échelle de la Belgique, en partenariat avec e-Biom et la SGPE pour ce qui relève de la Wallonie. Cette dernière était donc proactive, à l'instar de la Flandre quant au suivi de la présence virale dans les eaux usées.

    A-t-elle des nouvelles quant aux études en cours et quant au projet novateur soutenu par la SPGE ?

    Où en sont les avancées quant au partenariat avec Sciensano, quant à la généralisation du projet d'e-Biom ?
  • Réponse du 16/10/2020
    • de TELLIER Céline
    Il est à présent établi qu’une veille épidémiologique basée sur les eaux usées permet d'observer de manière précoce une augmentation des concentrations du virus en lien avec un nouveau pic de l'épidémie ou d'observer l'introduction du virus dans une nouvelle zone géographique.

    Plusieurs analyses menées à l’étranger (France, Pays-Bas, USA, et cetera) confirment cette approche. Le Joint Research Center (centre de recherche de la Commission européenne) mène également une étude sur le sujet et entretien divers échanges avec plusieurs acteurs européens travaillant sur cette thématique.

    Depuis le début du mois de juin, la SPGE (Société publique de gestion de l'eau) a mandaté la société e-biom, spin-off de l'UNamur, pour réaliser, plusieurs fois par semaine, une veille de ce type dans huit stations d'épuration traitant les eaux usées des grandes villes wallonnes. Les résultats sont transmis au Gouvernement qui intègre ces informations dans le processus de gestion de la crise.

    Sciensano a été mandaté par le Gouvernement fédéral pour piloter une surveillance du même type que celle mise en place depuis le début du mois de juin à l’initiative de la SPGE en Région wallonne, mais étendue à l’ensemble du territoire national, et ce, pour une durée de 2 ans.

    Dans ce cadre, une phase transitoire de l’ordre de 8 semaines a débuté la semaine du 14 septembre sur les 8 stations initialement suivies en Wallonie, ainsi que sur 8 stations wallonnes complémentaires, les 2 stations bruxelloises et 24 stations flamandes et ce, afin de confirmer le protocole à mettre en place au niveau national.

    Sciensano a en effet souhaité prendre en compte les remarques formulées tant par les universités que par la SPGE et la société e-Biom.