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Les enjeux climatiques des aéroports wallons

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 4 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 10/09/2020
    • de MAUEL Christine
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    La crise sanitaire frappant le monde nous oblige à repenser les modèles de fonctionnement de nos aéroports. En réponse, Monsieur le Ministre souhaite un repositionnement global face à la crise sanitaire et économique actuelle en intégrant également les aspects climatiques et écologiques pour BSCA.

    Des actions sur ces deux derniers aspects ont même déjà été entreprises il y a plusieurs années. Liege Airport s'est notamment inscrit dans le programme « Airport Carbon Accreditation » mis en place par la Commission européenne et l'ACI Europe (Airport Council International). L'objectif de l'aéroport basé à Bierset est d'atteindre le dernier niveau correspondant à la neutralité carbone.

    Plusieurs mesures ont été implémentées par Liege Airport dans le but de réduire progressivement ces émissions de CO2 telles que :
    - la fourniture d'électricité 100 % verte ;
    - le remplacement des balises par du LED ;
    - une unité de cogénération au gaz naturel pour le chauffage et la réfrigération du terminal et des bâtiments administratifs ;
    - l'équipement de panneaux photovoltaïques.

    Il y a plusieurs semaines, il a également confirmé la volonté de BSCA de renforcer ses efforts actuels en vue de réduire les émissions carbone des bâtiments afin d'obtenir cette accréditation ACA.

    À quels niveaux se situent actuellement les deux aéroports dans le programme « Airport Carbon Accreditation » ?

    Quelles actions ou mesures les deux sociétés de gestion vont-elles mettre en place dans les prochains mois en vue de tendre vers le zéro carbone ?

    De quelle manière compte-t-il agir sur ces points ?
  • Réponse du 13/10/2020
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Comme j’ai déjà eu l’occasion de le signaler à plusieurs reprises, nos deux aéroports ont déjà mis en œuvre différentes actions en vue de faire face aux enjeux climatiques et écologiques liés à leur développement.

    Ainsi, Liege Airport est accrédité ACA depuis 2010 et est « level 2 » depuis 2018.

    Cela signifie que l’aéroport s’est engagé à réduire, et a réduit, ses émissions de CO2 de 20 % par rapport à 2015 qui est la période de référence en ce qui le concerne.

    Liege Airport vise le niveau 3 « Optimisation » en 2023 ce qui requiert l’engagement des différentes parties prenantes de l’aéroport dans la réduction de l’empreinte carbone. Parmi celles-ci, il y a les compagnies aériennes et divers prestataires de services, comme les assistants en escale indépendants, les sociétés de catering, le contrôle aérien et les autres intervenants sur le site aéroportuaire.

    C’est la raison pour laquelle Liege Airport a lancé, avec la SOWAER et Skeyes, un CEM (Collaborative Environmental Management) de sorte à impliquer les handlers et compagnies aériennes dans ce mécanisme. La première réunion était fixée le 23 septembre dernier.

    Concernant le plan « zéro carbone » de l’aéroport de Liège, celui-ci est établi à l’horizon 2030 de sorte que l’on peut dire qu’il est en cours d’implémentation.

    Les différentes mesures auxquelles l’honorable membre fait référence dans sa question sont actuellement mises en œuvre et devraient permettre d’atteindre une diminution des rejets de 75 % à l’horizon 2030, le solde étant compensé.

    En ce qui concerne Charleroi, même si BSCA n’est pas encore certifié ACA, il n’en demeure pas moins que l’aéroport n’est pas resté inactif en matière environnementale.

    La procédure de recrutement d’un manager environnemental touche à sa fin. Ce dernier devrait entrer en fonction dans les prochaines semaines.
     
    Sa première mission sera de mettre en œuvre le processus de certification ACA.
     
    Au niveau des mesures qui ont déjà été prises par l’aéroport, je peux citer les éléments suivants :
    - ouverture de l’aéroport de 6h30 à 23h contrairement aux aéroports voisins qui sont opérationnels la nuit ;
    - installation de panneaux solaires sur le terminal T2 ;
    - présence de matériel de piste électrique (charlatte, push-back, …) ;
    - fourniture de gaz et d’électricité verte ;
    - remplacement des balises par du LED ;
    - remplacement des éclairages des terminaux par du LED ;
    - diminution de la consommation d’eau, de gaz et d’électricité d’année en année ;
    - surveillance constante de la station d’épuration et des bassins d’orage afin d’assurer leur bon fonctionnement et d’optimiser la diversité de la faune et de la flore.

    Il va de soi que la dynamique mise en place au sein de nos deux aéroports devra être poursuivie durant la présente législature.