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Les objectifs de déploiement de l'énergie éolienne inclus dans la Déclaration de politique régionale

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 21 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 11/09/2020
    • de GARDIER Charles
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Aux côtés des objectifs ambitieux du Gouvernement en matière de biodiversité et de protection de la nature, la mobilisation de sources d'énergie renouvelable constitue l'un des vecteurs à disposition de la Wallonie en vue de respecter ses objectifs climatiques, en particulier « la neutralité carbone au plus tard en 2050 et la définition d'un objectif minimal de -55 % de gaz à effet de serre en 2030 ».

    À cet égard, dans le chapitre 12 de la Déclaration de politique régionale, le Gouvernement s'engager à adapter la « pax eolienica », à savoir « le déploiement concerté des éoliennes sur terre, à l'échelle régionale, en impliquant les pouvoirs locaux et les riverains, en particulier au travers de la participation citoyenne dans les projets, en veillant à la qualité de vie des riverains, en améliorant la sécurité juridique, en accélérant les procédures, en utilisant les technologies les plus performantes, en préservant la biodiversité et en veillant à l'intégration paysagère ».

    Monsieur le Ministre peut-il me décrire l'ampleur du projet d'adaptation de la « pax eolienica » à l'échelle wallonne telle que prévue par la DPR ?

    Des chantiers ont-ils déjà débuté à cet égard ?
    Si oui, quels sont-ils et quels en sont les premiers résultats ?

    Dans quelle mesure cette adaptation impliquera-t-elle les pouvoirs locaux et les citoyens ?

    Parallèlement aux éoliennes classiques, dispose-t-il de statistiques décrivant le nombre d'éoliennes à axe vertical disposées en Wallonie ?

    D'autres pays en Europe utilisent-ils ce type d'éoliennes ?
    Si oui, dans quelles proportions ?
  • Réponse du 05/10/2020
    • de HENRY Philippe
    Afin de mieux comprendre ce que représente la « pax eolienica », on peut la comparer à une enveloppe contenant une série de mesures qui relèvent de compétences ministérielles wallonnes différentes et qui ont pour objet l’amélioration du cadre de développement de la filière éolienne en Wallonie.

    La dynamique d’adaptation de cet ensemble peut prendre plusieurs formes distinctes et complémentaires :

    Une première consiste à effectuer les ajustements nécessaires au fur et à mesure de l’implémentation de chaque mesure particulière. À cet égard, il y a lieu de souligner les avancées réalisées dans l’adoption de conditions sectorielles et de modalités et normes de réalisation des études acoustiques (points 1 et 2 de la « pax eolienica » 2018) par ma collègue, la Ministre Céline Tellier. Il y a également lieu de souligner le travail fourni par mon administration et mes collaborateurs pour avancer sur la transposition des dispositions relatives aux communautés d’énergies et aux modalités d’autoconsommation collective, mais également concernant le mécanisme de soutien via Certificats verts (répondant à plusieurs mesures prévues dans la version 2018 de la « pax »).

    Une seconde approche est, quant à elle, transversale, s’applique aux objectifs dont la mise en œuvre nécessite l’adaptation ou l’adoption de politiques complémentaires, cohérentes, mais dépendant de compétences ministérielles différentes, et nécessite par conséquent une concertation à minima entre deux ministres pour être efficace. Citons par exemple les mesures visant la prolongation des parcs éoliens existants (avec notamment des volets permis et des volets soutien à la production). C’est également via une approche transversale concertée qu’il y a lieu d’appréhender la thématique des meilleures technologies disponibles (reprise dans la DPR).
    À ces concertations viennent s’ajouter celles avec les parties prenantes (en ce compris les citoyens, les coopérateurs, les représentants du secteur, les autorités locales, et cetera), susceptibles d’ailleurs d’intervenir dans les différentes approches présentées (certaines concertations étant prévues dans les procédures administratives).

    La première dynamique d’adaptation de la « pax eolienica » suit son cours normalement. Les suivantes nécessitent encore la mise en place d’un groupe de travail. Une proposition sera présentée sous peu au Gouvernement pour initier et concrétiser la mise en œuvre des intentions de la DPR qui ne sont pas encore couvertes par la dynamique en cours.

    En ce qui concerne le second aspect de la question de l’honorable membre, à savoir, la filière éolienne à axe vertical, je ne dispose pas de données précises qui s’y réfèrent puisque les statistiques énergétiques de référence ventilent les installations existantes par catégories de puissance, indicateur qui fait sens du point de vue énergétique. Toutefois, selon les données disponibles auprès de mon administration, on dénombrerait 11 installations à axe vertical en Wallonie.
    Cependant, il y a lieu de noter (comme j’ai déjà pu l’exprimer) que le petit éolien (qui comprend les installations à axe vertical) souffre de plusieurs désavantages en comparaison des machines de grande taille, notamment en termes de rendement énergétique, de maîtrise technologique et de rentabilité économique.
    Au regard de la DPR et des objectifs de production d’énergie à partir de sources renouvelables à moyen et long terme, le choix du grand éolien paraît plus pertinent. Le petit éolien n’étant toutefois pas forcément à exclure d’emblée, par exemple lorsque des contraintes spécifiques sont d’application.