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Le relais managérial pour les cheffes d'entreprise en période de maternité

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 6 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 11/09/2020
    • de ROBERTY Sabine
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Concilier vie de famille, maternité et entrepreneuriat n'est pas une mince affaire. Et pour cause, 30 % des entrepreneurs seulement sont des femmes tandis que 10 % d'entre elles à peine sont cheffes d'entreprises. Ces difficultés sont de nature à représenter un réel frein à l'entrepreneuriat féminin.

    Pour cette raison, il y a un peu plus d'un an, à l'initiative de la SOWALFIN et du prédécesseur de Madame la Ministre, un projet pilote d'accompagnement des cheffes d'entreprise en période de maternité a été élaboré. Durant maximum six mois, celui-ci permet aux femmes de concilier maternité et gestion d'entreprise grâce à l'intervention d'un relais managérial à qui elles délèguent provisoirement, à temps partiel ou à temps plein, leurs tâches de cheffe d'entreprise.

    La prise en charge financière de la Région s'élève à 75 % des coûts, les 25 % restants sont à charge de la cheffe d'entreprise. L'intervention est plafonnée à 5 000 euros par mois.

    Madame la Ministre pourrait-elle dresser un premier bilan de cette mesure ?

    De quelle promotion a-t-elle fait l'objet ?

    Est-ce un succès ? Les objectifs sont-ils atteints ?

    Quels retours a-t-elle du public concerné ?

    Rencontre-t-il des difficultés particulières quant à cette mesure ?

    Les candidats disposés à prendre le relais managérial sont-ils suffisamment nombreux ?
  • Réponse du 05/10/2020
    • de MORREALE Christie
    Depuis plusieurs années, le constat de la sous-représentation des femmes dans l’entrepreneuriat est posé et ses causes sont connues. Pour y remédier, la Région wallonne a pris plusieurs initiatives en matière de soutien à l’entrepreneuriat féminin, et bien que la création d’entreprise par des femmes ait augmenté de 11, 94 % ces cinq dernières années, force est de constater qu’elles sont toujours moins nombreuses que les hommes à créer leur entreprise.

    Outre le fait que les femmes qui désirent entreprendre et créer leur propre emploi soient victimes de biais de genre, elles font également face à de nombreux obstacles comme l’impossibilité de concilier leur vie professionnelle et leur vie privée. Le « Relais Managérial », qui permet à l’entrepreneure de maintenir son activité durant la grossesse et le congé de maternité en bénéficiant d’un manager remplaçant, est donc une mesure particulièrement importante dont la mise en œuvre relève des compétences de mon collègue, Willy Borsus. J'invite donc l'honorable membre à lui transmettre ses questions, auxquelles je ne peux répondre précisément.

    Je me permets toutefois de rappeler l’importance que j’accorde à la construction d’une politique genrée positive qui vise à augmenter le nombre de femmes entrepreneures, à les orienter davantage vers des secteurs d’activités à haute valeur ajoutée et à haute valeur sociétale, mais aussi à lever les freins culturels et sociaux qui les bloquent dans leur projet et leur motivation entrepreneuriale. À cet égard, j’ai sollicité la SOWALFIN pour élaborer un plan d’action global de soutien à l’entrepreneuriat féminin, pour lequel nous mobiliserons 150 000 euros. Sans en dévoiler tous les contours, car les travaux ne sont pas terminés, ce plan visera notamment à coordonner l’entrepreneuriat féminin en Wallonie, sensibiliser les femmes à leur potentiel entrepreneurial, accompagner et renforcer les compétences des (futures) entrepreneures, et leur faciliter l’accès aux financements. Une note au Gouvernement wallon sera adoptée prochainement à ce sujet, je ne manquerai pas d'en faire part.