/

La pollution de la Sambre

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 19 (2020-2021) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 11/09/2020
    • de CLERSY Christophe
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le 31 août, la Sambre s'est colorée, semble-t-il, d'une teinte « rouille » inhabituelle aux environs de Maubeuge, pas loin de la frontière de notre pays. D'après la presse, la pollution s'étendait 2 km avant et 2 km après l'écluse de Maubeuge Nord.

    Les autorités françaises n'ont pas découvert de poisson mort ni d'impact particulier sur la faune ce qui semble plutôt rassurant, l'origine de cette couleur restait, à l'heure de rédiger ces lignes, indéterminée. Il me revient que l'Office français de la biodiversité (OFB) devait procéder à d'autres relevés.

    Madame la Ministre pourrait-elle m'informer des mesures prises en lien avec les autorités françaises par rapport à ce dossier ? En sait-on plus sur l'origine de cette pollution ? Cet incident a-t-il eu un impact sur l'environnement dans notre région ?
  • Réponse du 08/10/2020
    • de TELLIER Céline
    La Préfecture française du Nord avait signalé aux autorités belges, le 31/08/2020 à 11h, la présence d’une pollution de la Sambre (pollution de couleur rouille) à Maubeuge.

    Le jour même, le service de garde SOS Environnement nature a envoyé un agent de garde sur place à la frontière française à hauteur d’Erquelinnes. Aucune pollution n’a été constatée à cette date à cet endroit.

    La pollution était localisée entre Maubeuge et Assevent en France, à une dizaine de kilomètre de la frontière belge et ne semblait pas progresser.

    Des mesures en oxygène ont été réalisées à Maubeuge, Assevent et Erquelinnes et n’ont rien montré d’anormal. Aucune mortalité de poissons n’a été décelée. Il n’y avait pas d’odeur particulière qui se dégageait du cours d’eau.

    Des échantillons d’eaux de la Sambre ont été prélevés par la Direction de Charleroi du Département de la police est des contrôles (DPC) à Assevent et Erquelinnes. Les résultats de ces analyses indiquent la présence de fer total (1,24 mg/l) dans l’échantillon prélevé à Assevent sans pollution organique. Rien d’anormal n’a été décelé dans l’échantillon prélevé à Erquelinnes.

    Les autorités françaises ont informé qu’une enquête était en cours par l’Office français de la biodiversité (qui gère les pollutions sur les cours d’eau) et par la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL, qui vérifie les conditions d’exploiter des sociétés) pour déterminer l’origine de la pollution. Des échantillons ont également été prélevés par ces services.

    Des renseignements fournis par la suite, les recherches de la DREAL se sont orientées vers une société sidérurgique. Néanmoins, l’enquête des autorités françaises n’a pas permis d’identifier l’origine de la pollution et de mettre l’entreprise en cause. Une surveillance de la gestion des eaux pluviales du site visé est réalisée par la DREAL.

    Le DPC de Charleroi et le Service de la pêche ont continué à suivre depuis lors la situation au fur et à mesure, mais aucune pollution n’a été constatée.

    L’interprétation faite par mes services est qu’il s’agissait d’un panache de très fines particules de rouille (oxydes de fer), très visible au départ, mais peu concentré, qui, vu le débit très faible de la Sambre, a sédimenté bien avant d’atteindre la frontière.