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L'entretien des voies du métro de Charleroi

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 44 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 21/09/2020
    • de CLERSY Christophe
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    En date du 23 juillet, le TEC Charleroi a été informé d'un accident survenu à hauteur de l'ancien hôtel des chemins de fer sur le pont du métro enjambant la Sambre entre l'ancien hôtel des chemins de fer et l'Institut Notre-Dame. À cet endroit (côté quai de la gare du sud), un franchissement des voies est possible via la traversée du platelage afin d'éviter aux piétons de se prendre les pieds. 

    Cependant ce platelage a craqué, entraînant la chute de l'usager en travers de la voie alors qu'un tram arrivait. Si le pire a été évité grâce à une bonne réaction du conducteur, cet accident ne manque pas de poser une vraie question de sécurité publique à cette entrée importante du centre-ville de Charleroi où passent chaque année des milliers de piétons et cyclistes. 

    Ce tronçon a été mis en service en 2011, voici neuf ans. On ne peut par conséquent le qualifier de vétuste. Pourtant, son état pose question. On constate que plusieurs planches ont été remplacées, alors que d'autres sont en piteux état. 

    Dans ce cadre, Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer si cette chute est le premier accident signalé après un bris de platelage de ce genre ? Combien d'interventions les services de maintenance ont-ils déjà réalisées pour remplacer des lattes usagées ou en mauvais état à cet endroit ?

    Qu'a représenté le coût de cet entretien depuis la mise en service, en matériaux et en heures de travail ? La dégradation des lattes est-elle due aux intempéries ou à l'usure ?

    Enfin, le TEC a-t-il déjà envisagé de revoir la conception de cette infrastructure pour la rendre plus sécurisante, en la renforçant par exemple avec une armature métallique antidérapante que pourraient emprunter les passants ?
  • Réponse du 08/10/2020
    • de HENRY Philippe
    Effectivement, on ne peut pas qualifier ce plancher de vétuste après 9 années. Or, depuis la mise en service du pont, des planches ont dû être remplacées à 5 reprises.

    Celles-ci ont à chaque fois été fragilisées par le passage de voitures sur le pont, durant la nuit, alors que cela est formellement interdit, s’agissant d’une traversée piétonne.

    Le TEC n’a pas de relevé systématique des coûts engendrés par le remplacement de ces lattes cassées, qui restent cependant assez faibles.

    Afin de remédier définitivement à cette situation, un dispositif (ornière et bloc béton) a été installé pour empêcher dorénavant cette traversée par les voitures.

    De plus, les planches du passage piéton vont être remplacées par des planches plus solides, et leur portée va être renforcée par le placement d’un support intermédiaire.

    Par contre, le renforcement avec une armature métallique antidérapante n’est pas envisageable. En effet, dans une installation de traction ferroviaire, le courant de retour circule dans les rails, ce qui rendrait une telle installation particulièrement dangereuse.

    En conclusion, ce pont a été initialement dimensionné pour une traversée piétonne ; une personne l’empruntant ne devrait pas risquer d’accident.
    Cela a été malheureusement le cas uniquement parce que les planches ont été préalablement détériorées par les voitures, ce qui n’arrivera plus suite au placement du dispositif.