/

L'Écopôle de Farciennes

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 39 (2020-2021) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 25/09/2020
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    À Farciennes, grâce au soutien de l'Europe et de la Wallonie, ce sont 150 hectares de nouveaux terrains qui sont disponibles pour le développement d'activités économiques dans le respect de la philosophie du développement durable. Je veux bien entendu parler ici de l'Écopôle.

    Connecté à la plateforme multimodale de Charleroi-Châtelet, au réseau routier rapide, mais également desservi par la voie d'eau, ce site offre des perspectives économiques importantes. Le site a d'ailleurs déjà fait l'objet de plusieurs marques d'intérêt d'entreprises locales et étrangères afin de s'y implanter.

    Monsieur le Ministre peut-il indiquer où en est le développement de ce site ? Quelles entreprises vont s'y implanter ? Où en sont les travaux afin de rendre le site pleinement opérationnel ?
  • Réponse du 14/10/2020
    • de BORSUS Willy
    L’Écopôle, parc d’activités économiques développé par l’Intercommunale pour la gestion et la réalisation d'études techniques et économiques (IGRETEC), est, à l’origine, issu de la « Stratégie territoriale de revalorisation de l’ancien sillon industriel de la Sambre : un projet économique, environnemental, industriel et social, à l’horizon 2010-2015 », élaboré par l’intercommunale dès 2006.

    Le projet d’Écopôle visait, dès sa conception, la création d’un nouveau parc d’activités économiques s’inscrivant dans la philosophie du développement durable, et devant s’étendre sur le territoire des communes de Farciennes, d’Aiseau-Presles et de Sambreville. J’ai inauguré cette zone le 15 juin 2018 en présence du représentant du Commissaire européen Pierre Moscovici, et l’ensemble des travaux d’infrastructures étaient quasi terminés.

    L’idée de base de ce projet est de concentrer, au sein d’un même espace dédié, un ensemble d’activités complémentaires, privées et publiques, regroupant des entreprises, des centres de formations et des centres de recherche rejoignant la thématique du développement durable. Ces domaines d’activités pourront, à titre d’exemple, brosser les domaines de l’assainissement, de la valorisation des sous-produits, des énergies renouvelables ou encore des écoproduits.

    Les entreprises qui sont/seront demandeuses de s’y installer seront sollicitées afin de se conformer aux prescrits relatifs à la philosophie du développement durable, que ce soit au niveau des produits finis, du processus de fabrication ou de fonctionnement, ou encore du bâtiment qui les abriteront (gestion collective des déchets, aménagement des parcelles, et cetera). Cet aspect sera structuré autour d’un « passeport vert » répondant à un panel de multiples critères, notamment en termes d’impositions urbanistiques et environnementales. De nombreuses entreprises se sont montrées intéressées par la démarche.

    Le projet d’Écopôle poursuit également un enjeu essentiel pour la région puisqu’il s’inscrit dans un vaste projet de désenclavement de la porte est de Charleroi. L’Écopôle est un maillon fort du réaménagement et de l’assainissement de ce site ayant accueilli un ancien charbonnage. Il s’agit là d’un bel exemple de requalification et de réaménagement d’anciens espaces dédiés aux activités économiques.

    L'accessibilité des terrains et leur désenclavement ont été rendus possibles par la réalisation d'une voirie dessinée hors centre urbain, à travers l’Écopôle, vers la RN90 et le réseau autoroutier européen. Cet ouvrage permet de désenclaver le charroi des entreprises installées dans la vaste zone d'activités économiques du fonds de vallée (« Porte Est » de la région hennuyère), celui généré par les investisseurs prochainement accueillis dans le Pôle économique du développement durable de l’Écopôle et celui lié aux travailleurs dont le mode de déplacement est lié à la route.

    Offrant une connexion directe à la voie d’eau et une proximité immédiate avec le développement de la plateforme multimodale de Charleroi-Châtelet, il devrait générer, à terme, pas moins de 3 500 emplois directs. Doté d’une excellente accessibilité, en connexion avec le réseau routier et les voies navigables avec la Sambre, l’Écopôle offre des parcelles modulables de toutes dimensions pour l’accueil de nouvelles activités économiques, tant en termes industriels (ZAEI) que mixtes (ZAEM). Sur l’ensemble du territoire couvert par l’Écopôle, le nombre d’entreprises ne peut être défini à l’heure actuelle, puisque les parcelles mises en vente seront déterminées en fonction des besoins des entreprises dans une logique de modularité et dans un souci d’utilisation rationnelle de l’espace consacré aux activités économiques.

    Grâce au soutien de l’Europe et de la Wallonie, ce sont 150 hectares bruts de nouveaux terrains, soit près de 125 hectares nets utiles, qui sont disponibles pour le développement d’activités économiques dans le respect de la philosophie du développement durable.

    Les financements cumulés de la Wallonie, qu’ils soient repris au programme ordinaire, au Plan Marshall 2.Vert ou dans le cadre des programmations des Fonds structurels européens FEDER ont permis l’assainissement des terrains, leur réaménagement pour un montant total cumulé de près de 57,6 millions d’euros. Ce projet régional, soutenu par l’Europe a évidemment nécessité l’implication de différents partenaires comme, notamment, IGRETEC, le Port autonome de Charleroi, le Service public de Wallonie, la SPAQuE et les communes concernées.

    D’après les informations qui me reviennent de mon Administration et de IGRETEC, l’Écopôle a déjà fait l’objet de plusieurs marques d’intérêt, des discussions sont en cours avec des entreprises locales et/ou étrangères pour s’implanter sur le site. De bonnes nouvelles pourraient donc nous arriver de l’Écopôle d’ici la fin de l’année 2020. L’entreprise « Sedisol » est déjà présente, « Ecoterres » y rassemble ses activités dans une nouvelle infrastructure et IGRETEC devrait ériger début 2022 un premier bâtiment d’accueil temporaire pour accueillir des entreprises en phase de démarrage. Ce bâtiment sera subsidié par la Wallonie dans le cadre du programme de financement SOWAFINAL III à hauteur de 2 827 775 euros.

    L’Écopôle constitue une réserve importante de terrains à destination des entreprises inscrites dans une logique de développement durable désirant participer au redéploiement économique d’anciens sites industriels de la Wallonie, terre d’accueil et d’excellence. Je m’en réjouis avec l’honorable membre.