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Batraciens sur nos routes.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2006
  • N° : 116 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 30/03/2006
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Dès la fin de l'hiver, les batraciens entament leur migration printanière.
    Lorsque les conditions climatiques deviennent plus clémentes, crapauds, grenouilles et autres tritons, guidés par leur instinct de reproduction, sortent de leurs retraites hivernales pour entamer leur migration printanière. Destination : les mares et les étangs qui les ont vu naître afin de s'y reproduire à leur tour.

    Sur le terrain, des volontaires s'organisent afin de sauver un maximum d'individus, en plaçant des barrières infranchissables en plastique le long de certains tronçons de routes. Ainsi, en longeant ces obstacles qui barrent leur progression, les batraciens tombent dans des seaux enterrés dans le sol et qui les recueillent. Il ne reste plus ensuite aux équipes de bénévoles qu'à se relayer, matin et soir, pour vider les seaux de l'autre côté de la route.

    D'après ce qu'on a pu lire dans la presse écrite, apparemment l'Unité anti-braconnage de la Région wallonne a mis la main sur des braconniers, récoltant des grenouilles afin de leur faire subir, à l'état vivant, l'ablation des membres inférieurs.

    Ma question sera double :

    - prévoit-on des moyens suffisant à l'Unité anti-braconnage de la Région wallonne pour sensibiliser le public et travailler préventivement pour que de pareilles situations ne se représentent plus ;
    - serait-il pensable de subventionner des organisations, dont les membres bénévoles interviennent pour aider les batraciens à passer les voies de circulations ?
  • Réponse du 26/04/2006
    • de LUTGEN Benoît

    L'Unité anti-braconnage (UAB) a comme mission de faire respecter les lois et règlements de manière essentiellement répressive. La sensibilisation ne rentre donc pas dans les missions de l'UAB, mais bien dans celles des autres services de la Division nature et forêts (DNF).

    En ce qui concerne la répression, l'UAB prend le problème du trafic de grenouilles très au sérieux, comme le montre l'action à laquelle il est fait référence dans la question, et, pendant la période critique, elle met en place des moyens non négligeables pour lutter contre ce fléau. En outre, l'UAB collabore avec les services extérieurs de la DNF, dont les missions comprennent également la surveillance de ce type de pratiques.

    Vu la régression importante des populations de batraciens ces dernières années, une vigilance accrue est indispensable. Cependant, il faut savoir que la prise en flagrant délit de contrevenants

    nécessite de nombreuses heures de surveillance, pas toujours couronnées de succès. A l'avenir, il est prévu d'intensifier encore la collaboration entre l'UAB et les autres services de la DNF pour lutter contre ce type de braconnage.

    En ce qui concerne l'appui aux bénévoles actifs dans les passages migratoires, l'aide de la Région s'est traduite jusqu'à présent par l'achat de panneaux de ralentissement (150 ont été distribués cette année) et de dossards réfléchissants pour les bénévoles, ainsi que par certaines subventions ponctuelles pour l'achat de matériel (bâches, piquets).

    De plus, des aides ont pu être octroyées ponctuellement à l'une ou l'autre autorité communale pour le placement de systèmes de passage permanents (crapauducs). Après identification précise des points les plus critiques des passages migratoires, les crédits budgétaires nécessaires pour cofinancer ce type d'investissement pourront être prévus.

    En outre, j'envisage une collaboration accrue avec le monde associatif pour renforcer la sensibilisation et les actions à mener en faveur des batraciens ; un montant est d'ailleurs prévu à cet effet sur le budget 2006 (80.000 euros sur AB 33.01 de la DO 13).