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Les tensions entre les différents acteurs du bien-être animal

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 40 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 30/09/2020
    • de DODRIMONT Philippe
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Depuis plusieurs années, les tensions, les désaccords s'intensifient entre les refuges de l'Union wallonne pour la protection animale (UWPA) et l'Unité du Bien-être animal (UBEA). Laxisme, saisies abusives, autant de comportements inadaptés dénoncés par les différentes parties qui mettent à mal le bien-être des animaux.

    Comment Madame la Ministre compte-t-elle pallier cette situation déplorable ? Comment clarifier les choses ? Quel est le rôle d'un refuge ? De l'UWPA ? De l'UBEA ? Des bourgmestres ?

    On évoque souvent le manque d'effectifs sur le terrain. Des engagements sont-ils prévus à court terme ? Comment éviter les abus des intervenants  ?
  • Réponse du 01/10/2020
    • de TELLIER Céline
    Dans le secteur du bien-être animal, j’ai rencontré beaucoup de passionnés, souvent bénévoles, qui s’investissent énormément. Je tiens à les remercier pour leur engagement.

    Mais j’ai aussi été choquée de constater la virulence des échanges dans ce secteur. Des insultes, des attaques parfois très dures sont proférées contre l’administration ou entre acteurs de ce secteur.

    Cette situation ne sert pas le bien-être animal. Quand des refuges refusent de collaborer avec l’administration, et que des animaux saisis ne peuvent pas être pris en charge, c’est déplorable. Finalement, les animaux souffrent à cause des humains qui ne savent plus collaborer.

    Pour apaiser la situation, la clarification des rôles et le dialogue sont indispensables. J’ai mis en place différentes actions pour avancer en ce sens.

    Tout d’abord, comme je l’ai déjà évoqué, j’ai été attentive à la représentativité pour le renouvellement du Conseil wallon du Bien-être animal. Il était par exemple important de voir siéger des fédérations, plutôt que des refuges à titre individuel.

    Ensuite, concernant les effectifs, l’Unité du Bien-être animal compte 12 agents. Des procédures de remplacement à la suite de départs sont en cours, ainsi qu’une réflexion globale sur les ressources humaines au sein de l’administration.

    Une lutte efficace contre la maltraitance passe aussi par la collaboration. Mon administration travaille déjà avec des bourgmestres, agents constateurs communaux ou agents de police. Certaines communes ont mis en place des procédures efficaces pour les saisies d’animaux. Mes services épaulent les bourgmestres qui le demandent. Pour continuer dans ce sens, une formation au bien-être animal sera bientôt organisée en collaboration avec l’UVCW.

    Par ailleurs, j’ai proposé un nouveau régime d’aide pour soutenir concrètement les communes, notamment pour la mise en place d’un système de concertation avec un référent bien-être animal.

    Enfin sur base des constats évoqués ci-avant, j’ai demandé qu’un dialogue entre les refuges et l’administration soit initié. Ce processus est en cours.

    En conclusion, je souhaite que les acteurs fassent passer les intérêts des animaux avant leurs intérêts propres. Les personnes sensibles au bien-être animal attendent une attitude constructive. Mon objectif est d’informer et de clarifier les rôles. Cela prend du temps, mais nous avons hérité d’une situation explosive. Je veux continuer à insuffler un climat constructif.