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La pollution lumineuse en Wallonie

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 50 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 05/10/2020
    • de HERMANT Antoine
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Dans la brochure sur l'état de l'environnement en Wallonie, j'ai constaté qu'il n'y avait rien à propos de la pollution lumineuse la nuit. Notre pays est un des pires pays concernant cette problématique. Les dispositifs d'éclairage le long des routes et autoroutes sont en train d'être remplacés.

    Madame la Ministre a-t-elle des informations concernant l'impact de ces nouvelles lampes sur la pollution lumineuse ?

    Outre l'impact sur la faune et la flore, des générations d'enfants n'ont jamais vu la voie lactée dans le ciel. Il est très difficile de voir correctement le ciel en Wallonie pour les astronomes amateurs.

    Qu'envisage-t-elle pour améliorer la situation ?
  • Réponse du 18/11/2020
    • de TELLIER Céline
    L’impact de l’éclairage artificiel nocturne sur la perception du ciel étoilé mérite une attention particulière, car les nuisances liées à la lumière sont nombreuses en Wallonie, comme dans le reste de l’Europe occidentale. Le rapport sur l’état de l’environnement en Wallonie n’a effectivement pas d’indicateur sur la pollution lumineuse. Ce n’est pas encore un indicateur couramment utilisé, et il n’est pas suivi par l’agence européenne de l’environnement.

    Une étude pilote coordonnée par mon administration (SPW-ARNE/DEMNA) en collaboration avec des gestionnaires de réseau a permis de rassembler la localisation des 650 000 luminaires présents en Wallonie. Cet élément sera utile pour construire un indicateur relatif à la pollution lumineuse.

    L’arrêt de la production des lampes au sodium impose le recours aux LED qui - bien que peu énergivores - présentent actuellement l’inconvénient d’émettre davantage de lumière bleue.

    Au cours des derniers mois, mon administration a pris contact avec tous les gestionnaires d’éclairage public pour cerner l’étendue de l’éclairage nocturne en Wallonie. Une analyse pointue est réalisée pour la première fois sur cette question. Cette analyse pointe notamment les incidences relatives aux sites Natura 2000, aux sites de grand intérêt biologique, aux eaux de surface et aux zones non urbanisables du plan de secteur.

    Dans la foulée, mes services inviteront prochainement les communes et les intercommunales gestionnaires de l’éclairage public communal à se pencher sur la question des points lumineux inutilement gênants pour la biodiversité, et à en atténuer les impacts environnementaux.

    Pour des raisons techniques, cette atténuation passe prioritairement par la suppression des points lumineux gênants, ou à défaut par leur « dimmage » après 22 h, voire enfin par le changement du spectre lumineux.

    Cette réponse graduelle permet non seulement d’améliorer l’état de conservation d’espèces protégées, mais aussi de diminuer le budget communal lié à l’éclairage public qui constitue approximativement la moitié de la consommation électrique d’une commune.

    Cette démarche sera favorable à restreindre le halo lumineux empêchant la perception du ciel étoilé en Wallonie.