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La dangerosité des passages à niveau

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 24 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 09/10/2020
    • de DURENNE Véronique
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    J'ai récemment appris par voie de presse qu'en 2019, 45 accidents et 7 décès ont été enregistrés à hauteur d'un passage à niveau en Belgique. Par rapport à 2018, c'est moins de décès (-2), mais davantage d'accidents (+7), alors que le nombre de passages à niveau sur l'ensemble du pays diminue.

    Madame la Ministre confirme-t-elle ces chiffres ?

    Quelles sont les données concernant la Wallonie ?

    Combien trouve-t-on encore de passages à niveau sur notre territoire ?

    La Région prend-elle des initiatives en matière de prévention et de sensibilisation sur la dangerosité des passages à niveau auprès des usagers de la route ?

    Dans l'affirmative, quelles sont-elles ? Y a-t-il une articulation de ces politiques avec le Fédéral et Infrabel ?
  • Réponse du 28/10/2020
    • de DE BUE Valérie
    Les chemins de fer ne faisant pas partie de la voie publique, les accidents à hauteur des passages à niveau ne sont pas répertoriés dans les accidents de la circulation. C'est donc le gestionnaire du chemin de fer, Infrabel, qui répertorie lui-même les accidents, publie certaines données, assure les campagnes de prévention et le cas échéant, adapte l'infrastructure.

    Les statistiques d'accidents sont donc uniquement globalisées au niveau de la Belgique : En 2019, 45 accidents se sont produits dont 28 en dehors des zones portuaires.

    De l'analyse des accidents, Infrabel constate que dans 60 % des accidents survenus hors zone portuaire, un riverain du passage à niveau concerné (domicilié dans la commune du passage à niveau ou la commune voisine) a été impliqué. Il s’agit pour Infrabel d’un point sensible, parce qu’il atteste que ce n’est pas la méconnaissance des lieux qui mène à l’accident, mais bien le manque de vigilance.

    Infrabel réalise diverses actions pour sécuriser son réseau ferroviaire.

    Une de ses actions a consisté à apposer aux passages à niveau des autocollants contenant des informations telle que le numéro officiel du passage à niveau et de la ligne qui permettent au service de secours d’intervenir, et au centre de trafic de localiser précisément le lieu de l’incident et d’informer immédiatement les conducteurs des trains en approche.

    Des caméras sont également installées à proximité des passages à niveau équipés de barrières. Le centre de trafic ferroviaire utilise ces caméras pour mieux comprendre la situation lors de toutes les alertes de dérangements sur l’infrastructure ferroviaire.

    Sur le plan de l'infrastructure, Infrabel investit et supprime régulièrement des passages à niveau. Le réseau ferroviaire belge en compte 372 de moins qu’il y a 15 ans c'est-à-dire une diminution de 18 % des passages à niveau entre 2005 et aujourd’hui en Belgique.

    Après plusieurs campagnes de prévention choc, Infrabel a opté en 2019 pour une campagne plus positive et se glisse dans la peau d'une… barrière. Cette campagne intitulée « Jean-Pierre Barrière » donne un visage humain à l’infrastructure ferroviaire afin de toucher au mieux le public. À travers lui, Infrabel raconte une histoire du point de vue de la barrière, si souvent ignorée. « Jean-Pierre Barrière » a été au centre d’une série de spots télévisés et d’actions sur les médias sociaux qui a remporté un vif succès.

    Infrabel et l'Agence wallonne pour la Sécurité routière se concertent régulièrement et naturellement l'AWSR relaye les campagnes d'Infrabel notamment sur ses réseaux sociaux. L'émission Contacts produite en partenariat entre la RTBF, la police, la Région de Bruxelles-Capitale et l'AWSR a également traité du thème de la sécurité à hauteur des passages à niveau.