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Le suivi du plan stratégique de l'aéroport de Charleroi

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 14 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 13/10/2020
    • de FURLAN Paul
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    La situation de BSCA est assez compliquée à court, moyen et long termes. En effet, la perte nette pour cette année est pour l'instant estimée à plus de 25 millions d'euros et le manque à gagner pour cette année serait, selon P. Verdonck, de 50 millions d'euros.

    Par ailleurs, de gros problèmes de trésorerie sont à craindre pour 2021. Comme Monsieur le Ministre le sait également, environ 800 personnes sont directement employées par BSCA. Et comme le relaie encore récemment la presse, environ 40 % du personnel est en chômage Covid. Il y a peu, il disait, par ailleurs, attendre des propositions concrètes du management de l'aéroport pour pouvoir aider l'aéroport régional.

    À l'occasion de ma question urgente d'il y a deux semaines, il déclarait avoir les propositions stratégiques de BSCA et avoir déjà commencé l'analyse, mais qu’il les réservait en priorité au Gouvernement.

    Par ailleurs, nous apprenions par la presse du 3 octobre qu’il n'était pas satisfait du plan proposé.

    Monsieur le Ministre peut-il nous présenter le plan de manière précise ? À quels égards n'est-il pas satisfait ? Certaines pistes lui paraissent-elles mériter un soutien de la Wallonie ?

    Enfin, certains articles parlent de renforcement du conseil d'administration ou même de remplacer le CEO. Peut-il nous dire ce qu'il en est ? A-t-il déjà des noms en tête pour renforcer le conseil d'administration ? Quand compte-t-il soumettre ce point au Gouvernement ?
  • Réponse du 17/11/2020
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Le Gouvernement a effectivement pris connaissance de ma communication orale le 1er octobre dernier.

    Celle-ci faisait été de constats et d’inquiétudes quant au manque de projections financières à disposition permettant de connaître précisément les mesures à mettre en œuvre, notamment à court terme, afin de faire face à l’impact de la crise et d’assurer ainsi la pérennité de l’aéroport.

    Pour répondre à la question, c’est plus l’absence d’éléments qui me posent problème que leur contenu…

    La communication au Gouvernement allait en ce sens.

    À la suite de cette communication, le Gouvernement a pris une décision portant sur 3 aspects :

    1) Une recommandation au Conseil d’administration de BSCA visant à renforcer et réorganiser la structure actuelle du management afin que ce dernier lui communique en urgence :
    - une projection des besoins financiers à court et moyen terme ainsi qu’un plan d’action à très court terme, garantissant la viabilité de l’activité et permettant d’atténuer les impacts de la crise Covid.
    - un business plan intégrant la vision stratégique de BSCA à 10 ans, lui permettant d’assurer une activité commercialement, financièrement et socialement durable dans un contexte post-Covid.
    2) Le Gouvernement m’a donné mandat afin de clarifier les intentions de l’actionnaire privé en vue de pouvoir initier toute mesure structurante pouvant être jugée nécessaire au redéploiement de l’aéroport ;
    3) Et enfin, il m’a chargé de prendre les contacts utiles dans le but de renforcer la gouvernance de BSCA en révisant la composition de son Conseil d’administration à l’image de la modification opérée récemment au niveau de Liege Airport. Il m’est ainsi demandé de soumettre une proposition concertée et tenant compte de la nécessité de revoir les statuts et la convention d’actionnaires du 5 juin 2009 de la société.

    Cette décision a été communiquée au Président faisant fonction de BSCA afin qu’il puisse informer les administrateurs de la société notamment de la première recommandation qui est formulée à son égard.

    Il n’appartient ni au ministre de tutelle ni au Gouvernement, de s’immiscer dans la gestion de la structure et les mesures éventuelles à mettre en œuvre au niveau du management incombent bien au Conseil d’administration.

    La recommandation formulée va donc en ce sens, conformément aux dispositions de la convention d’actionnaires et des statuts.

    J’ai bien évidemment eu l’occasion de m’entretenir avec les administrateurs désignés par l’actionnaire privé à la suite de cette décision.

    Ce contact s’est révélé positif et constructif et nous allons poursuivre les discussions afin de mettre en œuvre les points 2 et 3 évoqués ci-avant.

    Il est prématuré à ce stade d'annoncer un calendrier de travail puisque comme on l’aura compris, la révision du conseil d’administration, par exemple, nécessite un avenant à la convention d’actionnaires et une révision des statuts. Ce travail mérite une attention particulière et une analyse précise. La précipitation dans ce cadre ne serait pas un allié.

    Je peux juste confirmer que l’actionnaire privé est ouvert à la proposition de revoir la composition du Conseil d’administration et qu’il nous revient maintenant de concrétiser la mesure de manière concertée avec l’ensemble des parties prenantes.