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Le coworking

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 60 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 14/10/2020
    • de HEYVAERT Laurent
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Depuis le début de la crise, le télétravail s'est largement répandu et est devenu normal. Ce changement de manière de travailler a néanmoins des impacts sur nos vies.

    Le télétravail a beaucoup d'aspects positifs, mais certains travailleurs se plaignent de l'isolement.

    Pour soutenir le télétravail après la crise, les espaces de coworking peuvent être une solution contre cet isolement.

    La Wallonie, à travers Coworking/Digital Wallonia, a créé son réseau d'espaces de coworking wallons. Ces espaces sont souvent orientés vers les entrepreneurs, malgré que de nombreux endroits soient accessibles aussi pour les employés.

    Dans la DPR, il est précisé que « Le Gouvernement évaluera les programmes existants de soutien et d'accompagnement aux entreprises qui proposent de nouveaux modes d'organisation du travail (fablabs, espaces de coworking, etc.), démocratiques, respectueux de leurs travailleurs (en termes de conditions de travail), des droits des consommateurs et de la planète. Il apportera les améliorations opportunes. »

    Monsieur le Ministre peut-il nous donner ses conclusions sur l'évaluation des espaces de coworking ?

    Quelles améliorations va-t-il apporter en soutien aux espaces de coworking ?
  • Réponse du 05/11/2020
    • de BORSUS Willy
    Les espaces de coworking représentent une solution pour lutter contre l’isolement des télétravailleurs. L’Agence du Numérique l’a encore récemment souligné à l’occasion de la Semaine européenne de la mobilité en rappelant aux entreprises que le coworking est non seulement une alternative au télétravail à domicile parce qu’il permet aux salariés de profiter d’un cadre de travail adapté, équipé et bien connecté, mais qu’il peut également être une solution face aux problèmes de mobilité en permettant la réduction des déplacements professionnels.

    La crise sanitaire actuelle a également eu un impact important sur notre façon de travailler, avec un recours plus systématique au télétravail. Dans le marché du travail qui se développera post-Covid, avec probablement une flexibilisation et une décentralisation accrues, les espaces de coworking peuvent jouer un rôle. Un rôle en tant qu’espace intermédiaire entre le domicile et le travail, permettant de maintenir un lien social entre travailleurs. Mais aussi un rôle dans la dynamique territoriale, en maintenant des travailleurs et une activité, avec des besoins de services associés, dans des zones rurales et semi-rurales.

    Ces propos me permettent d’illustrer que le fait que l’évaluation des espaces de coworking est conduite en continu par l’Agence du Numérique et que des améliorations sont régulièrement proposées, pour tenir compte des évolutions du marché, tant pour soutenir cette forme de travail que pour développer le réseau wallon, en bonne intelligence avec le reste de l’écosystème numérique et d’accompagnement économique.

    Ceci étant, le financement régional pour déployer de nouveaux espaces de coworking à titre pilote dans les territoires ruraux et semi-ruraux viendra à échéance prochainement et il convient donc d’évaluer cette mesure qui a permis de faire passer le réseau Coworking Digital Wallonia de 8 espaces de coworking à 21 espaces dès 2017. Ce travail est en cours au sein de l’AdN, mais également avec la Sowalfin et le SPW EER afin d’assurer la complémentarité et un maximum de synergies entre structures et services. Il devrait permettre d’aboutir à des propositions pour poursuivre la promotion du coworking et pour consolider le réseau qui, comme beaucoup d’autres secteurs, rencontre des difficultés en raison de la crise.

    Ce chantier d’évaluation et de propositions est important non seulement dans le cadre des objectifs de la stratégie Smart Région, mais également dans le cadre des objectifs de transition et de mobilité de la DPR. Il est prématuré d’en partager le contenu à ce stade. Je peux néanmoins donner à l’honorable membre trois points qui me paraissent importants pour les développements futurs des espaces :

    1. L’offre des espaces publics doit être différenciée, avoir une plus-value, et ne pas faire doublon avec l’offre privée, elle aussi en développement, particulièrement dans les centres urbains.

    2. Cette différenciation passe par un accompagnement de qualité des usagers, notamment en lien avec la notion de « tiers-lieu », d’où la réflexion conjointe avec la Sowalfin et le SPW EER sur les articulations à envisager pour l’avenir au sein de l’écosystème d’accompagnement.

    3. Finalement, je l’ai déjà évoqué précédemment, les espaces pourraient jouer un rôle de développement territorial intéressant pour les zones rurales et semi-rurales, tout en ayant un impact positif sur la mobilité.

    Ces pistes de réflexion nécessitent encore un travail important d’analyse, notamment pour bien comprendre l’offre existante et les besoins qui doivent être rencontrés. Sur cette base, des propositions d’évolution seront prochainement formulées.