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Pouvoir d'achat en baisse.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2006
  • N° : 75 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 31/03/2006
    • de STOFFELS Edmund
    • à VIENNE Christiane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    42.000 personnes ont une pension supérieure à 3.000 euros par mois alors que 912.000 personnes doivent se contenter d'une pension entre 500 et 1.000 euros par mois.

    Les variations dépendent d'un ensemble de facteurs tels que la durée de la carrière professionnelle, le temps partiel, le niveau du salaire, etc. Les femmes touchent en moyenne moins que les hommes.

    Bref, bon nombre de nos pensionnés sont confrontés avec un pouvoir d'achat en baisse. Certes, le montant a augmenté entre 1990 et 2002 pour passer de 648 euros en moyenne à 914 euros Mais en même temps, et notamment depuis l'introduction de l'euro, le prix à la consommation a plus fortement augmenté que le pouvoir d'achat des pensionnés. Ils touchent plus, mais gagnent moins bien leur vie.

    Nous estimons le taux de pauvreté des plus âgés de 65 ans à un quart environ alors que pour l'U.E. ce taux avoisine les 20 %.

    Ce sont des constats alarmants, et ce, d'autant plus qu'à l'avenir la tendance va s'aggraver. Ce sont des constats qui nous interpellent dans la mesures où nous sommes à travers une politique de maintien à domicile, mais aussi en termes de créations de maisons MR et MRS en partie compétentes pour le bien-être des pensionnés.

    Madame la Ministre, confirme-t-elle les constats ? Quelle est la tendance pour les deux prochaines décennies ? Quelle est la conclusion qu'elle en tire sur le plan de la politique qui lui a été confiée ?
  • Réponse du 21/04/2006
    • de VIENNE Christiane

    La question de l'honorable Membre porte principalement sur la perte de pouvoir d'achat qui touche les pensionné(e)s en Région wallonne.

    Il faut constater que vos interrogations ont trait à des compétences qui relèvent directement des autorités fédérales et non des miennes.

    En effet, l'honorable Membre le sait, la question des pensions et du pouvoir d'achat des pensionnés relève des compétences de Monsieur Bruno Tobback, Ministre fédéral des Pensions.

    Compte tenu de ce qui précède, il comprendra qu'il ne m'appartient pas d'infirmer ou de confirmer les chiffres et les statistiques qui sont présentés.



    De la même manière, il n'entre pas dans mes attributions de faire de la prospective quant aux tendances pour les deux prochaines décennies en termes de pouvoir d'achat pour les pensionné(e)s en Région wallonne.

    Cependant, et l'honorable Membre l'aborde dans sa question, il m'importe de veiller au bien-être des personnes âgées au travers de la politique du maintien à domicile, ou encore au travers de mes compétences dans le domaine des maisons de repos et des maisons de repos et de soins.

    En ce qui concerne le maintien à domicile des personnes âgées, la Région wallonne a dégagé au cours des années 2004, 2005 et 2006 quelque 10.000.000 euros supplémentaires pour accroître l'offre de services en faveur des bénéficiaires.

    Par ailleurs, le pouvoir d'achat des personnes âgées est pris en considération par les services agréés d'aide aux familles et aux personnes âgées dans la mesure où un barème des usagers est d'application lorsqu'il s'agit de déterminer quelle doit être la contribution horaire du bénéficiaire d'aide à la vie quotidienne.

    Enfin, dans le cadre du plan de cohésion sociale du 19 octobre 2005, le Gouvernement wallon a décidé, à partir de l'exercice 2008, de dégager des moyens budgétaires supplémentaires de l'ordre de 500.000 euros annuels pour promouvoir la coordination des soins et des services en faveur des personnes dépendantes.

    Par ailleurs, je puis faire savoir à l'honorable Membre que le coût d'hébergement en maison de repos et en maison de repos et de soins est une de mes préoccupations.

    Il faut ainsi savoir que les dispositions fixées par l'arrêté du Gouvernement wallon régissant ce secteur prévoient que, sans préjudice des dispositions fédérales réglementant les demandes de hausse de prix, la majoration du coût d'hébergement ne peut pas, sur une année civile, aller au-delà de 5 % de l'indexation des prix à la consommation survenue depuis la dernière augmentation des prix.

    De plus, à chaque fois que je statue sur une demande d'extension d'une maison de repos, les prix journaliers réclamés aux résidents figure en priorité parmi les critères qui sont retenus.

    A qualité égale, j'octroie ainsi toujours les lits aux établissements qui favorisent l'accueil des personnes âgées à revenus modestes.

    Compte tenu de ce qui précède, l'honorable Membre remarquera que, dans le cadre des compétences qui m'ont été attribuées, et dans le strict respect de celles-ci, j'apporte une attention toute particulière aux personnes âgées les plus fragiles.