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L'impact sur l'environnement nocturne des ampoules LED

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 69 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 14/10/2020
    • de COLLIN René
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    La pollution dite lumineuse pose de nombreuses questions, car elle peut induire de multiples impacts, que ce soit en matière de sécurité, de santé, d'environnement, de biodiversité, etc.

    Je souhaite interroger Madame la Ministre plus particulièrement sur une caractéristique importante des ampoules LED : celle de leur température de couleur, qui aurait un impact sur l'environnement nocturne. Plus cette température de couleur est élevée, plus l'impact est important.

    Dans ce cadre, l'Association pour la sauvegarde du ciel et de l'environnement nocturne explique que les ampoules LED à 2 200 Kelvin seraient moins nocives pour la nature.

    Madame la Ministre peut-elle nous donner des éléments d'information sur ces ampoules particulières ?

    Cette gamme est-elle reprise dans les normes dans notre Région et est-elle autorisée ?

    Existe-t-il une analyse de l'impact de telles ampoules LED dans les zones sensibles, comme les zones Natura 2000 ?

    D'une manière globale, quelles sont sa volonté et sa stratégie en termes de lutte contre le problème de la pollution lumineuse en Wallonie ?
  • Réponse du 19/11/2020
    • de TELLIER Céline
    En raison de son spectre lumineux davantage composé de lumière bleue, l’éclairage public muni de lampes LED présente en effet un impact accru sur la faune nocturne.

    Des espèces protégées telles que des papillons de nuit ou des chauves-souris peuvent en être perturbées, ce qui se répercute sur d’autres équilibres naturels. Ceci peut avoir un impact sur des services écosystémiques tels que la pollinisation. En tant que précédent Ministre en charge de la Nature, je ne doute pas que ces impacts sont connus de l'honorable membre et ont constitué un de ses points d’attention durant la précédente législature.

    Vu cet impact, le Service public de Wallonie a veillé à ce que le programme de remplacement de l’éclairage des voiries régionales aux abords des sites Natura 2000 se fasse avec des lampes dont la température de couleur sera de 2 800 °K, à la place de 4 000 °K employé ailleurs.

    L’éclairage des voiries communales mérite évidemment aussi de veiller à cet impact. Les Gestionnaires de Réseau de Distribution (GRD) ont laissé le choix aux communes de remplacer leurs éclairages par des lampes dont la température de couleur sera soit de 3 000 °K, soit de 4 000 °K.

    Il n’existe pas de norme d’application à ce sujet actuellement, seulement un catalogue restreint de luminaires proposé par les GRD proposant ce choix. Ce catalogue ne propose actuellement pas de lampes avec une température de couleur de 2 200 °K, en raison de leur faible disponibilité sur le marché et de leur consommation électrique proportionnellement accrue.

    Mes services ont d’ores et déjà pris contact avec les gestionnaires de l’éclairage des voiries communales pour attirer leur attention sur ce point. J’invite les autorités communales à dialoguer avec leur GRD à ce sujet.

    Mes services communiqueront prochainement vers les communes et leurs gestionnaires de l’éclairage public pour insister sur l’importance de LED de faible température de couleur, ainsi que pour insister sur la réflexion à mener quant au maintien de points lumineux inutilement gênants pour la biodiversité.

    Cette action permettra en outre à de nombreuses communes de réaliser de substantielles économies d’énergie, en totale convergence avec l’utilisation rationnelle de l’énergie et avec les objectifs du développement durable.