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L'opération "Été solidaire, je suis partenaire" durant l'été 2020

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 13 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 14/10/2020
    • de SOBRY Rachel
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Depuis plus de 25 ans, l'opération « Été solidaire, je suis partenaire » vise à promouvoir, chaque année, la solidarité auprès des jeunes à l'égard des citoyens. Ainsi, en juillet et août, des jeunes âgés de 15 à 21 ans réalisent une multitude de tâches visant à aider des personnes âgées ou à mobilité réduite, des réfugiés, des citoyens dans le besoin, mais aussi à effectuer des travaux tels que le réaménagement de certaines écoles ou de certaines façades.

    À condition de répondre aux critères de l'appel à projets lancé annuellement, les communes peuvent bénéficier d'une intervention financière régionale. La Région wallonne subventionne l'engagement de ces jeunes, sous contrat étudiant, à raison de 7 euros par heure durant 10 jours ouvrables.

    Cela s'inscrit dans la politique de cohésion sociale mise en place par le Gouvernement.

    À Charleroi, ce sont pas moins de 30 jeunes qui ont travaillé à embellir certaines zones de la ville. Ainsi, trois groupes de dix jeunes ont été répartis entre des travaux d'aménagements collectifs, des travaux d'embellissement à Charleroi Nord et à Montignies-sur-Sambre ainsi qu'à la réhabilitation d'une mare forestière.

    Plus que jamais, ces gestes solidaires sont nécessaires et les bienvenus.

    En effet, la crise sanitaire que nous traversons appelle une réaction sociale adaptée d'une part et, d'autre part, beaucoup de jeunes étudiants n'ont pas pu trouver de job cet été eu égard aux difficultés financières d'un grand nombre d'entreprises.

    L'opération « Eté solidaire, je suis partenaire » a-t-elle été adaptée aux conditions particulières de cette année ?

    Les projets ont-ils permis d'aider des personnes ou des secteurs en difficulté suite à la crise sanitaire ?

    Le nombre important d'étudiants sans job cet été a-t-il permis d'enregistrer un plus grand engouement ?

    La Région wallonne pourrait-elle mettre en place une promotion plus ciblée, via une campagne adéquate, afin d'attirer encore plus de jeunes vers ce projet à l'avenir ?
  • Réponse du 29/10/2020
    • de COLLIGNON Christophe
    Je rappellerai avant tout que l’opération « Été solidaire, je suis partenaire » est proposée chaque année depuis 1994 par le biais d’un appel à projets. Elle a connu un certain nombre d’adaptations au fil du temps.

    Cette année, l’appel à projets a été communiqué aux communes le 5 mars, soit une dizaine de jours avant le début du confinement.

    Face à la crise sanitaire, plusieurs adaptations ont été opérées.

    Tout d’abord, le délai pour le dépôt des candidatures a été allongé. Initialement fixé au 8 avril, il a été reporté pour épouser au plus près les différentes mesures prises en matière de confinement, puis de déconfinement.

    Ensuite, lors de la décision d’octroi des subsides aux promoteurs, il a été précisé dans les courriers transmis que les travaux demandés aux jeunes pouvaient être adaptés pour répondre aux besoins de l’urgence sanitaire, mais toujours de manière à répondre aux règles sanitaires applicables durant l’été 2020.

    La foire aux questions diffusée sur le portail de la cohésion sociale a également été adaptée afin d’aborder différentes questions propres à la crise. Des liens vers d’autres organismes compétents ont été fournis (www.info-coronavirus.be/ - www.wallonie.be/fr/actualites/coronavirus-covid-19-mesures-regionales - www.emploi.belgique.be, ce dernier diffusait un guide générique pour travailler en sécurité).

    Nous avons fait preuve d’une certaine tolérance quant aux dates de mise en œuvre des activités. Les dates annoncées lors du dépôt de candidatures ont ainsi pu être déplacées ou les périodes allongées. À titre d’exemple, certaines communes ont ainsi choisi d’engager des jeunes durant deux ou trois périodes de dix jours plutôt que de les accueillir tous en même temps.

    Enfin, de nombreuses adaptations se sont faites sur le terrain : aménagement logistique, changements de programme, réduction de la taille des équipes, étalement des périodes d’engagements, mise en place de mesures de sécurité et d’hygiène. Certains partenariats n’ont pu se concrétiser, notamment avec des maisons de repos, mais d’autres ont vu le jour et ont ainsi permis l’émergence de nouveaux projets.

    Certains projets ont effectivement permis d’aider des personnes ou des secteurs en difficulté à la suite de la crise sanitaire. Par exemple, à La Louvière, un centre d’accueil pour adultes atteints de handicaps n’a pas pu faire appel aux étudiants stagiaires qui viennent habituellement renforcer l’équipe d’encadrement. Grâce à un nouveau partenariat, les jeunes engagés dans le cadre d’« Été solidaire » leur sont venus en aide et ont permis le maintien de différentes activités du centre. À Sambreville, ils ont travaillé dans le cadre de la préparation et la gestion logistique du dispositif d’aide alimentaire en faveur des personnes fragilisées par la crise sanitaire.

    Les conditions de communication et de recrutement ont été particulièrement difficiles pour les villes et communes cette année. Les revues et bulletins communaux n’ont pas toujours été édités, les lieux de diffusion de l’information ont souvent été confinés et, lors de l’annonce du déconfinement progressif, l’été s’avançait à grands pas.

    Les rapports d’activités doivent être remis pour la fin du mois d’octobre. Bien que nous ne soyons pas encore en mesure de fournir des chiffres précis, les informations disponibles permettent cependant de constater que les engagements prévus ont été pourvus dans la plupart des communes qui ont participé à l’opération et que des candidatures ont même dû être refusées. Nous pouvons donc affirmer que l’engouement pour le projet était bien réel.

    Enfin, en ce qui concerne la promotion de l’opération auprès des jeunes, celle-ci se réalise de plusieurs manières. D’une part, cette année, mon prédécesseur a augmenté le salaire horaire des jeunes engagés, ce qui peut constituer un attrait supplémentaire, aucune augmentation n’étant intervenue depuis 2011. D’autre part, depuis quelques années, le SPW Intérieur et Action sociale met à la disposition des communes qui s’inscrivent dans l’opération, des visuels de communication pour favoriser le recrutement des jeunes. Enfin, ce recrutement est aussi encouragé par le partage de reportages sur les différentes initiatives menées à partir de la page Facebook « Cohésion sociale ».