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La situation des Ouïghours dans la région du Xinjiang en Chine

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 16 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 19/10/2020
    • de SAHLI Mourad
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    C'est à la stupeur générale que la presse internationale et les ONG relayaient une nouvelle fois les atrocités commises par la République populaire de Chine envers les Ouïghours, cette ethnie turcophone à majorité musulmane vivant sur son territoire et persécutée par le régime chinois depuis des années.

    Ainsi, le journal Libération publiait récemment le témoignage glaçant d'une enseignante de la région de Xinjiang, au Nord-Ouest de la Chine, recrutée en mars 2017 pour donner cours à ces personnes « non éduquées », regroupées dans des camps dits « de rééducation politique ». Cette enseignante y décrit les conditions alarmantes dans lesquelles les Ouïghours y sont détenus massivement et de façon arbitraire, sans inculpation.

    À l'inverse de ce qu'affirme le Gouvernement de Pékin, ces camps ne sont pas un lieu d'apprentissage, mais plutôt un lieu où l'endoctrinement politique, la torture, le viol, la privation de nourriture et la stérilisation forcée sont pratiqués au quotidien.

    Les ONG estiment le nombre d'Ouïghours détenus dans ces camps à plus de 1,5 million.

    La situation à l'extérieur des camps n'est pas meilleure pour cette ethnie, puisque cette minorité subit une surveillance continue et un contrôle des déplacements, il existe même des cas de femmes ouïghoures contraintes à se marier avec des hommes hans.

    L'article II de la Convention des Nations Unies pour la prévention et la répression du crime de génocide du 9 décembre 1948 définit le génocide comme étant « l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel ».

    En employant des mesures visant à entraver les naissances au sein d'un groupe, la Chine agit à l'encontre des principes universels inscrits dans les grandes conventions des droits de l'homme.

    Quelle est la position du Gouvernement wallon sur la violation des droits humains telle que relayée par les ONG ?

    Monsieur le Ministre-Président a-t-il connaissance de la position et de l'action du Fédéral et plus particulièrement du Ministre des Affaires étrangères ?

    Dans les instances dans lesquelles nous sommes présents, comment la Wallonie peut-elle participer à l'effort diplomatique afin d'attirer immédiatement l'attention sur la situation des Ouïghours ?
  • Réponse du 21/12/2021
    • de DI RUPO Elio
    La position de la Wallonie, tout comme celle de la Belgique, est de marquer sa plus profonde préoccupation sur la situation de la population ouïghoure au Xinjiang.

    Les sanctions ciblées que l’Union européenne a prises à l’encontre de quatre dirigeants chinois de cette Province ont constitué un acte politique et diplomatique fort.

    Il est regrettable que la Chine ait pris des mesures de rétorsion en adoptant des sanctions ciblées à l’égard d’entités européennes, telles que la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen, et de députés européens.

    Notre pays, par la voix de la Ministre des Affaires étrangères, a fermement rejeté les décisions des autorités chinoises et suit cette question de près avec ses homologues européens.