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Le nouveau projet de centrale au gaz aux Awirs

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 87 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 19/10/2020
    • de LEONARD Laurent
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    La centrale électrique à la biomasse des Awirs a arrêté ses activités. Cette unité de production thermique de 75 MW (pour la biomasse) fournissait une électricité locale et renouvelable pour la consommation électrique de 160 000 ménages. Les travaux de démantèlement de la centrale commenceront en avril 2021 pour s'achever en 2023.

    Un nouveau projet de centrale thermique pouvant alimenter 1,5 million d'habitants est programmé. Il s'agit d'un projet d'Engie pour la construction d'une turbine gaz vapeur dont la puissance pourra atteindre 870 mégawatts. Sa date d'entrée en vigueur est planifiée pour 2025.

    À ce stade-ci, des études d'incidences doivent encore être réalisées et un permis doit encore être attribué.

    Les porteurs du projet prétendent que celui-ci pourra jouer un rôle dans la transition énergétique d'autant plus que la sortie du nucléaire est programmée.

    Monsieur le Ministre peut-il me donner son avis sur ce projet ?

    Peut-il m'indiquer s'il soutient ce type de projet ?
    Le cas échéant, quelles mesures de soutien et quels incitants fournit-il pour ces projets ?
  • Réponse du 26/11/2020
    • de HENRY Philippe
    La question de la réaffectation future de la centrale des Awirs fait toujours l’objet de beaucoup de spéculations, et ce, même si ENGIE a lancé les procédures nécessaires pour la mise en œuvre d’une nouvelle unité TGV en lieu et place de l’ancienne centrale biomasse dont les activités viennent de cesser.

    Au travers de cette reconversion, c’est la transition énergétique belge qui est à mettre en filigrane. Comme l’honorable membre le sait, même si les Awirs dans sa forme de centrale à la biomasse relevaient de mes compétences, il n’en va pas de même du projet d’ENGIE qui, dans sa configuration de centrale TGV, relève de la compétence de ma collègue du Gouvernement fédéral qui devra, entre autres, gérer le futur de la CRM suite à l’avis remis récemment par la Commission européenne.

    Ce qui ressortira de l’évolution de la CRM impactera immanquablement le projet des Awirs. Nous attendons les décisions fédérales en la matière dans les prochaines semaines.

    Il semble évident que la Belgique et, partant, la Wallonie, devront se doter de capacités de productions électriques pour compenser la fin décidée de la flotte nucléaire à partir de 2025. Dans ce contexte, toutes les pistes seront à évaluer dans le cadre d’un débat intégré et, surtout, serein en évitant tout effet d’annonce ou polémique dans un sens ou dans l’autre.

    En outre les solutions mises en œuvre doivent être les moins impactantes possibles d’un point de vue climatique, raison pour laquelle il est souhaitable de mettre en œuvre des solutions intégrant une part plus importante d’énergies renouvelables.

    Dans ce contexte, outre les capacités renouvelables classiques, il semblerait intéressant de pouvoir mieux intégrer dans le mix énergétique les ressources en biométhane qui peuvent être également vues comme des alternatives crédibles au gaz naturel.
    La récente inauguration de l’injection de Cinergie à Fleurus nous montre que la filière est une réalité sur laquelle on doit pouvoir compter.

    J’attire néanmoins son attention sur le fait que la transition énergétique devra être vue dans un tout avec les diverses options existantes tant en diversification des énergies qu’en efficience énergétique et que chaque option devra pouvoir bénéficier d’un soutien juste par rapport à l’objectif qu’il contribuera à atteindre.