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Le retour au travail en présentiel des fonctionnaires wallons

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 46 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 23/10/2020
    • de ANTOINE André
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    La Belgique a été fortement impactée par la crise de la Covid-19. Une des mesures prises a été d'inciter et, par après, obliger lorsque c'était possible, le télétravail.

    Selon la dernière étude de Statbel, 36 % des travailleurs continuent à recourir au télétravail (temps plein ainsi que temps partiel). Dans ces 36 %, 52 % des fonctionnaires travaillent depuis leur domicile contre 25 % des salariés.

    Au vu de la recrudescence de la pandémie, nous devons encore bien évidemment privilégier le télétravail. Néanmoins, nous devons également anticiper ce retour au travail dans de bonnes conditions.

    Fernand Dimidschstein, associé au bureau de consultance CVA (Corporate Value Associates) estime qu'il sera très difficile pour les employés et fonctionnaires, surtout pour les protagonistes en 100 % télétravail, de revenir travailler à leur bureau.

    Les Belges ont pris goût au télétravail et la toute grosse majorité (95 %) espère continuer dans ce mode d'organisation après la crise, avec une préférence de deux jours par semaine. Les points positifs qu'ils notent : l'autonomie, la confiance et la capacité d'autogestion.

    Quelle est l'analyse de Madame la Ministre de la situation ?

    Va-t-elle prendre des mesures, un plan "back to work" afin de faciliter ce bon retour en présentiel ?

    Quel mode d'organisation va-t-elle privilégier pour le futur ?
  • Réponse du 12/11/2020
    • de DE BUE Valérie
    L’organisation du travail au sein de la fonction publique wallonne durant la pandémie de la Covid-19 est essentiellement régie par un arrêté du Gouvernement wallon du 30 juin 2020 dont les effets ont été prolongés jusqu’au 31 décembre prochain.

    La principale disposition de cet arrêté est d’avoir fait sauter certains verrous de l’arrêté du 5 décembre 2019 relatif au télétravail et de charger les supérieurs hiérarchiques d’organiser la planification de leurs équipes afin d'assurer un retour des membres du personnel dans les locaux, tout en respectant les conditions sanitaires prescrites et en tenant compte au mieux des contraintes familiales.

    Cette formulation souple permet de s’adapter en temps réel à l’évolution de la situation sanitaire et des instructions fédérales.

    Contrairement à l’intitulé de la question, le temps n’est malheureusement pas à un retour en présentiel et le Gouvernement a approuvé ce 29 octobre une circulaire confirmant que le télétravail est la règle pour tous les membres du personnel dont la fonction s'y prête et dans la mesure où la continuité du service le permet.

    Cela signifie que les prestations qui le permettent s’effectuent en télétravail à 100 % sans qu’il soit imposé aux agents d’être présents sur le lieu habituel de leur travail pendant une ou plusieurs journées par semaine.

    Cette instruction n’empêche cependant pas des prestations en présentiel épisodiquement afin d’assurer la continuité des missions (relever et traiter du courrier, participer à des réunions essentielles, présence pour des dépannages ou interventions, etc.). En outre, lorsqu’un agent éprouve pour des raisons familiales ou personnelles des difficultés à télétravailler, il peut être autorisé par son supérieur hiérarchique à travailler en présentiel.

    Lorsque le télétravail n’est pas possible, le travail est assuré en présentiel en veillant à respecter strictement les règles sanitaires.

    Comme précisé dans la question, le télétravail pendant la pandémie a mis en valeur les principes positifs de l’autonomie, la confiance et la responsabilisation. La situation a impulsé l’innovation au sein des différents services et permis de trouver des solutions aux problématiques rencontrées pendant le confinement, mais qui pourront encore être appliquées par la suite.

    Dans la gestion des retours au bureau, le maître-mot sera la flexibilité. À plus long terme, une modification de l’arrêté relatif au télétravail est déjà en préparation et, à l’évidence, les possibilités de télétravailler vont être renforcées.

    Je veux toutefois que cette évolution s’accompagne d’une sérieuse réflexion en termes de management des équipes et de formation. Cela suppose notamment des échanges et une concertation avec le Collège des Fonctionnaires généraux dirigeants et les organisations syndicales.