Les nouveaux couloirs de secours
- Session : 2020-2021
- Année : 2020
- N° : 47 (2020-2021) 1
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Question écrite du 23/10/2020
- de MAROY Olivier
- à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
Cette nouveauté résulte d'une modification du Code de la route qui a pour but d'aider les secours à progresser rapidement malgré la circulation à l'arrêt ou au pas.
Selon Touring, malgré des campagnes d'information menées en ce sens, un grand nombre d'usagers de la route ne seraient pas encore au courant de cette nouvelle règle. Or, pour que la nouvelle pratique soit efficace, il faut évidemment que tout le monde joue le jeu. Si une seule voiture ne se déporte pas, le couloir de secours est bloqué.
Une amende de 58 euros est prévue pour ceux qui ne respecteraient pas cette nouvelle règle.
Comment Madame la Ministre analyse-t-lle cette nouvelle disposition du Code de la route ?
Un grand nombre d'automobilistes n'étant toujours pas au courant de cette nouvelle règle, Touring recommande éventuellement une signalisation sur la chaussée ou sur des panneaux aux endroits où les files sont fréquentes. Qu'en pense-t-elle ?
Envisage-t-elle, avec son administration, la mise en place d'une signalisation particulière en Wallonie pour indiquer cette nouvelle règle du couloir de secours ?
Quelles campagnes d'information ont-elles été menées pour informer la population ? L'AWSR a-t-elle été impliquée ?
Réponse du 05/11/2020
- de DE BUE Valérie
Évidemment, le fait de laisser passer rapidement les services de secours et d’intervention permet aussi de dégager plus rapidement les voies de circulation et donc, de diminuer l’impact de l’accident sur le trafic. Respecter le couloir de sécurité permet donc aussi à chaque usager concerné de gagner du temps.
L’objectif concret est de laisser libres au moins 3 mètres de voiries pour le passage des services d’urgence lorsqu’il y a un embouteillage avant même d’entendre les sirènes des services de secours. Les voitures de la voie de gauche doivent donc se rapprocher du terre-plein central, celles de toutes les autres voies doivent serrer à droite pour faire de la place. La manœuvre doit être entreprise dès qu’une situation d’embouteillage s’amorce donc avant même que les services d’urgence n’arrivent.
Ce système devrait permettre d’accélérer l’arrivée des services d’urgence sur les lieux de l’accident. Selon l’ASFINAG, un opérateur de péage autoroutier autrichien, le système permettrait de faire gagner 4 minutes en moyenne aux services d’urgence et de ce fait d’augmenter de 40 % les chances de survie des victimes d’accident de la route.
Le bon fonctionnement du système dépend, effectivement, du fait que tous les conducteurs l’adoptent, un seul conducteur mal positionné peut bloquer les services de secours. Il est donc primordial que la consigne soit connue et partagée par tous.
Au niveau de la communication, une vidéo didactique a été lancée sur les réseaux de l’AWSR ce 1er octobre pour informer sur le principe de fonctionnement du couloir de secours. De plus, une campagne de sensibilisation le long des autoroutes et grands axes routiers est effectuée durant ce mois de novembre. Le message est axé sur l’importance de ce couloir en cas d’accident, afin de permettre aux secours de gagner de précieuses minutes et in fine, préserver des vies. Le couloir de secours : un laissez-passer pour la vie, c'est le message que soutient cette campagne.
Pour ce qui est de la mise en place d'une signalisation particulière, le sujet est à l’étude tout en soulignant que cette obligation vaut pour l’ensemble du territoire et non uniquement aux endroits où les signaux seraient éventuellement installés.