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Les aménagements pour les personnes à mobilité réduite dans les transports en commun

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 102 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 26/10/2020
    • de SOBRY Rachel
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    La SNCB a annoncé en début de mois qu'elle comptait doubler le nombre de gares accessibles aux personnes à mobilité réduite d'ici 2025, en passant de 78 à 150.

    En février dernier, à l'occasion d'une question écrite qui était adressée à Monsieur le Ministre par Madame Roberty, il précisait que, conformément à l'article 29 du contrat de service public 2019-2023 liant l'Opérateur de Transport de Wallonie et la Région, l'OTW s'est engagé à poursuivre ses efforts pour améliorer l'accessibilité des transports publics aux personnes à mobilité réduite.

    L'opérateur poursuivrait donc les actions suivantes :
    - améliorer l'accessibilité aux arrêts de bus et au matériel roulant via des rampes;
    - fournir une formation au personnel pour une prise en charge adaptée des personnes à besoins spécifiques ;
    - assurer une meilleure communication tant sur l'accessibilité que via des canaux d'information adaptés comme des annonces sonores et visuelles.

    Il nous expliquait, en outre, qu'un travail en 5 phases était lancé. 174 arrêts ont été aménagés dans le cadre de la première phase alors que la seconde phase, concernant 139 arrêts, était entamée il y a plus d'un an et devait se poursuivre ne 2020.

    Où en sommes-nous dans ces différentes actions ?

    La phase 2 des travaux d'améliorations des arrêts a-t-elle pris du retard et raison de la crise sanitaire ou a-t-elle pu être terminée ?
    Qu'en est-il des accès aux gares de métro de Charleroi ?
  • Réponse du 26/11/2020
    • de HENRY Philippe
    Conformément à l’article 29 du Contrat de service public 2019-2023 engageant l’OTW par rapport aux actions pertinentes à mener en matière d’accessibilité, la priorité actuelle est axée sur une collaboration fine et continue avec tous les acteurs concernés par cette thématique afin d’améliorer l’accessibilité aux arrêts de bus et au matériel roulant, la formation du personnel pour une prise en charge adaptée des personnes à besoins spécifiques ainsi qu’une communication sur l’accessibilité et les annonces sonores et visuelles.

    Aménagements des arrêts :

    Au niveau des aménagements d’infrastructure, l’OTW a prévu de travailler en 5 phases, chacune s’étalant sur une période de 3 ans nécessaire aux études ainsi qu’à la réalisation des travaux d’adaptation de séries d’environ 150 arrêts. En juillet dernier, le Gouvernement wallon a décidé, au travers de son Plan Mobilité et Infrastructures Pour Tous (PMIPT), d’ajouter 2 phases complémentaires (phases 6 et 7).

    174 arrêts ont été aménagés dans le cadre de la première de ces 5 phases.

    Les marchés de travaux pour la seconde phase concernant 139 arrêts sont achevés complètement pour la direction Namur-Luxembourg et sur le point de l’être pour les 4 autres directions territoriales. La crise sanitaire n’a pas empêché ces travaux d’avancer.

    L’étude de la 3e phase (production de cahier des charges) est achevée et la mise en adjudication des travaux va être lancée d’ici la fin de l’année pour un démarrage de chantier au printemps 2021. La 4e phase en est au stade d’avant-projets pour environ 150 arrêts.

    Concernant la 5e phase, l’OTW a décidé de mener en interne les études des arrêts, et celles-ci ont démarré. Le diagnostic et les analyses de faisabilité des 150 arrêts retenus pour cette 5e phase ont démarré.

    Il est à noter que nous nous efforçons d’assurer une conformité PMR également lors d’aménagements réalisés en dehors de ces phases d’aménagement d’infrastructure.

    Prise en compte des PMR sur l’infrastructure du Métro Léger de Charleroi (MLC) :

    Le réseau du Métro Léger de Charleroi comprend des stations en site propre ballasté (aérienne, souterraine ou de plain-pied) ainsi que des stations bétonnées en voirie de plain-pied (en site propre ainsi qu’en site mixte).

    Les stations en voirie de plain-pied sont regroupées au sein de l’antenne de Gosselies et à l’extrémité de l’antenne de Fontaine (au sein de la commune d’Anderlues). Ces stations ont toutes été renouvelées au cours des 10 dernières années. Dans la grande majorité des cas, il a été privilégié la construction de quais hauts situés 55 cm plus hauts que les voies et permettant de s’affranchir de la sortie du marchepied du tram pour y accéder. Ces quais facilitent dès lors, de manière substantielle, l’accès au tram par les PMR. L’accès à ces quais se fait via des escaliers à une extrémité du quai ainsi que via une rampe d’accès adaptée au PMR à l’autre extrémité.

    Un quai haut n’a cependant pas pu être construit au sein de certaines stations en voirie, en fonction de la configuration locale (largeur de voirie insuffisante). Ces cas restent cependant très minoritaires.

    L’ensemble des stations en site propre ballasté sont constituées d’un quai haut. La plupart de ces stations sont aériennes ou souterraines et sont accessibles par des escaliers et des escalators. Pour faciliter l’accès des PMR à ces stations, depuis une petite dizaine d’années, des ascenseurs ont commencé à y être installés au fur et à mesure des rénovations desdites stations. Actuellement les stations Samaritaine, Gazomètre, Marabout et de Cartier sont pourvues d’un ascenseur. Des projets d’installation d’ascenseurs à moyen terme sont prévus au sein des stations Beaux-Arts et Waterloo. Techniquement, en fonction des budgets disponibles, des ascenseurs pourraient être installés au sein des stations aériennes ou souterraines suivantes : Villette, Providence, Moulin, Leernes, Paradis et Fontaine. Environ une station de métro par an est renouvelée, pour un coût moyen s’élevant à 1,5 million d’euros.

    L’ensemble des ascenseurs sont pourvus de boutons avec lettres en braille. Ces stations sont, pour la plupart, pourvues d’un pupitre avec lettres en brailles afin d’informer le malvoyant du côté d’embarquement en fonction de la direction du tram.

    Enfin, l’ensemble des stations disposant d’un quai haut (en voirie ou en site propre) comprennent des dalles podotactiles pour faciliter l’accès des malvoyants au tram.