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Le suivi de l'étude de l'Université catholique de Louvain à propos de l'humusation

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 29 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 27/10/2020
    • de DISPA Benoît
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Le 1er octobre, en réponse à l'une de mes questions écrites à propos de l'étude de l'UCL sur l'humusation, le prédécesseur de Monsieur le Ministre m'indiquait : « L'Université catholique de Louvain a déposé son rapport hier. ».

    Pourtant, le 13 octobre, il indiquait à une honorable collègue : « Vous avez évoqué l'échéance de la fin du mois […] relative à un rapport, mais ce n'est pas un rapport, c'est plutôt une réunion de clôture du comité d'accompagnement relatif à cette étude ; réunion qui a permis aux membres de ce comité d'accompagnement de formuler des remarques sur le rapport final qui ne m'est pas encore parvenu. ».

    Le 20 octobre, l'auteur de l'étude de l'UCL a fait beaucoup de commentaires dans la presse à propos des résultats de sa recherche. Il a dit notamment : « Il y a un fort dégagement d'azote qui pourrait poser des problèmes de pollution des nappes phréatiques ». Il a également déclaré « il y a une contrainte qui est le respect de la dépouille humaine. Si avec les animaux ça ne pose pas de problème de les découper et de passer avec un bulldozer, ce n'est pas la même chose avec les humains. On nous a vendu un projet 100 % naturel. On espérait. Mais on n'y est pas parvenu ».

    L'UCL a-t-elle bien remis un rapport concernant l'humusation à Monsieur le Ministre ou a son prédécesseur ?

    A-t-il pris connaissance du rapport de l'UCL sur l'humusation et quelles sont les conclusions de ce rapport ?

    Les conclusions de ce rapport sont-elles analogues à ce que l'auteur de celle-ci a déclaré dans la presse le 20 octobre ?

    Ces conclusions, qui concernant des restes porcins, sont-elles généralisables à des restes humains ?

    Quelle suite compte donner le Gouvernement ou Monsieur le Ministre au dossier de l'humusation étant donné ce qui semble ressortir de cette étude ?

    L'étude de l'UCL peut-elle être communiquée en réponse à cette question ?
  • Réponse du 17/11/2020 | Annexe [PDF]
    • de COLLIGNON Christophe
    Ainsi que j’ai déjà eu l’occasion de le préciser, je confirme avoir reçu le rapport de l’UCLouvain relatif à cette question en date du 20 octobre. J’ai découvert parallèlement la communication réalisée dans la presse par l’auteur de ces expériences.

    J’ai pris connaissance de ce rapport dont les conclusions sont négatives.

    Les conclusions relatives aux restes porcins sont généralisables à l’humain. Pour rappel, le porc est anatomiquement et physiologiquement proche de l’homme. Cette proximité de génome fait qu’il est, d’ailleurs, déjà utilisé dans de nombreux domaines médicaux pour étudier l’évolution de certaines pathologies humaines.

    L’échec répété des expériences a démontré que « l’humusation » ne présente les garanties attendues ni en termes d’efficacité, ni de salubrité, ni, en fin de compte, d’écologie. Cet axe de réflexion est donc abandonné, car il ne laisse entrevoir aucune possibilité de transcription dans l’ordre juridique. En revanche, les autres axes d’écofunérailles sur lesquels se penche le groupe de travail restent ouverts.

    Je précise que ma réponse vise exclusivement les conclusions du rapport. Pour les questions portant sur la forme, monsieur le député s’adressera à la Ministre Tellier, étant entendu que l’étude avait été commandée, sous la précédente législature, par le Ministre Di Antonio dont la Ministre Tellier a repris les compétences.

    Pour le surplus, l’honorable membre trouvera, en annexe, le rapport et son résumé tel que reçu de l’UCLouvain. Ce document fera également l’objet d’une publication sur le portail des pouvoirs locaux.