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La pratique de l'aquamation

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 30 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 27/10/2020
    • de DISPA Benoît
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    La pratique de l'aquamation consiste à plonger un corps dans une eau chauffée à 96 degrés dans laquelle on ajoute du potassium et du sodium pour accélérer la décomposition.

    Cette pratique est apparemment légalisée au Canada où elle connait un certain succès.

    Le Gouvernement analyse-t-il la possibilité d'encadrer légalement la pratique de l'aquamation en Région wallonne ?

    Monsieur le Ministre a-t-il été contacté par les groupes d'intérêts ou associations défendant l'aquamation ?
  • Réponse du 17/11/2020
    • de COLLIGNON Christophe
    Comme j’ai eu l’occasion de l’expliquer dans de précédentes réponses parlementaires, un groupe de travail « éco-funérailles » a été mis en place au SPW, en 2018, avec pour mission d’envisager l’intégration de nouveaux procédés de traitement des dépouilles. Parmi ceux-ci se trouvait l’humusation, mais aussi les procédés réunis sous le principe des bio-incinérations, soit l’aquamation, la résomation et la promession. L’analyse de cette possibilité n’est donc pas neuve, bien qu’elle ait été quelque peu occultée par la médiatisation de l’humusation.

    L’aquamation, également nommée hydrolyse alcaline, est un procédé éprouvé, quantifiable et analysable, qui rencontre un intérêt international depuis une dizaine d’années. Ainsi est-elle déjà légalisée et pratiquée en Australie, dans une dizaine de provinces canadiennes, dans quinze États américains, en Angleterre et aux Pays-Bas, avec, semble-t-il, un réel succès. La France réfléchit à sa légalisation depuis 2018.

    Ce procédé ne poserait pas de problème d’intégration dans la législation ou dans les structures communales et intercommunales existantes (cimetières, modes de sépulture, etc.). En effet, l’aquamation s’inscrit dans un processus comparable à l’incinération : une technologie identifiée (module « four »), des résidus connus et des contenants maîtrisables (urnes, petits cercueils) et des structures communales existantes, donc ne nécessitant aucun nouvel investissement public.

    Je n’ai été contacté ni par un groupe d’intérêt ni par aucune association défendant l’aquamation, même si je sais que certaines intercommunales seraient prêtent à investir dans cette technique si celle-ci était rendue légalement possible.

    Considérant qu’au vu des premières informations qui me sont parvenues, l’intérêt pour ce procédé semble logique et confirmé, il convient que le groupe de travail « éco-funérailles » puisse poursuivre son analyse et me faire part d’éléments factuels et objectifs permettant d’envisager une éventuelle légalisation de ce procédé.