/

Les dossiers abordés lors du Conseil des ministres européen du 16 et 17 novembre 2020 et la position qui y sera soutenue

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 92 (2020-2021) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 28/10/2020
    • de BIERIN Olivier
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le 16 et le 17 novembre aura lieu un Conseil des ministres européen formation « Agriculture et pêche ».

    Monsieur le Ministre peut-il me faire part des dossiers à l'ordre du jour ?

    Quelle sera la position défendue par la Belgique à cette occasion ?

    Quelle a été la position défendue par la Wallonie lors de la consultation intrabelge préparatoire ?
  • Réponse du 19/11/2020
    • de BORSUS Willy
    En raison des mesures anti-Covid, la Présidence allemande préfère remplacer le prochain Conseil des Ministres de l’Agriculture et de la Pêche par une visioconférence informelle le 16 novembre 2020. C’est le Ministre fédéral de l’Agriculture qui représentait la Belgique.

    Le point le plus important à l’ordre du jour concerne la situation des marchés agricoles. La Commission présentera son analyse. La Présidence demande aux États membres d’exposer leurs préoccupations et d’identifier les risques les plus importants susceptibles de survenir dans les mois à venir face aux nouvelles mesures prises pour limiter la pandémie de Covid-19 et la fin de la période de transition du Brexit.

    Lors de la dernière situation de marché, en juillet, plusieurs délégations avaient fait part de leurs inquiétudes quant aux conséquences d’un Brexit « dur », c’est-à-dire sans accord, et de l’impact des droits de douane américains dans l’affaire Airbus-Boeing.

    Nous rappelions à cette occasion que la coopération européenne et la préservation du marché intérieur étaient des éléments importants.

    La deuxième vague de la Covid-19 met de nouveau à l’épreuve les différents secteurs et prolonge l’incertitude générale. Pour la Belgique, il est primordial de maintenir une chaîne agroalimentaire solide et résiliente qui puisse garantir à tout moment notre propre approvisionnement alimentaire. Nous estimons que l’Union européenne doit se réapproprier les outils de production et de transformation de toute la chaîne alimentaire.

    Certains secteurs doivent faire l’objet de mesures fortes à savoir ceux des secteurs de la viande porcine et de la volaille dont les prix se sont considérablement dégradés ces dernières semaines. Au-delà de la chute des prix, il faut mesurer l’évolution des coûts de production qui n’est pas favorable aux producteurs (prix des aliments, dont le soja et céréales). Il faut pouvoir recourir aux outils nécessaires actuellement disponibles dans le cadre de la PAC.

    Par ailleurs, plusieurs autres secteurs doivent être minutieusement surveillés, voire accompagnés, dont notamment les fruits, les pommes de terre le porc et le sucre, la viande bovine et les produits laitiers dont la situation reste compliquée.

    En outre, comme d’autres États membres, la Belgique reste attentive aux impacts des accords commerciaux récemment conclus ou toujours en cours de négociation.

    Le reste de l’agenda est consacré à des points divers (information sans échanges de vues) sur :
    - la stratégie forestière de l’Union européenne ;
    - les pertes et le gaspillage alimentaire : évaluation des progrès réalisés dans la mise en œuvre des conclusions du Conseil adoptées le 28 juin 2016 ;
    - la préparation du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires ;
    - la conférence sur la Stratégie de la Ferme à la Table qui s’est tenue en octobre.

    En conclusion, le prochain débat des Ministres de l’Agriculture devrait souligner l’importance de suivre avec attention l’évolution des marchés agricoles. La Commission doit utiliser les instruments de marché à sa disposition.