Les aides de la Région wallonne à l'agroforesterie
- Session : 2020-2021
- Année : 2020
- N° : 93 (2020-2021) 1
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Question écrite du 28/10/2020
- de KELLETER Anne
- à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
Le projet de plantation de haies n'est pourtant pas seulement un défi pour nos citoyens, mais aussi pour nos agriculteurs et, dans ce cadre, les pratiques de l'agroforesterie constituent une piste précieuse.
Lors de la présentation de ce nouveau site avec Madame Céline Tellier, Monsieur le Ministre a lui-même exprimé que : « Je suis convaincu que l'agroforesterie est une opportunité réelle à saisir pour nos agriculteurs. Ce mode de production agricole présente de nombreux intérêts en termes de biodiversité, de protection des eaux et des sols, de stockage de carbone, mais également pour l'agriculture : les arbres et arbustes constituent un abri pour le bétail, permettent d'augmenter les rendements de cultures (effet brise-vent), de protéger les cultures (contre gel tardif, le dessèchement …). Elle constitue également une source de revenus complémentaires (production de biomasse, de fruits, de bois… C'est pourquoi je compte venir prochainement avec des mesures de soutien pour que les agriculteurs tentent la belle aventure de l'agroforesterie ».
Je suis particulièrement ravie d'entendre qu'il y aura des nouvelles mesures de soutien et curieuse d'obtenir plus de détails à ce sujet.
Pourrait-il nous expliquer à quel stade se trouve l'élaboration de ces subsides ?
Quand seront-ils accessibles aux agriculteurs ?
De quelles mesures s'agit-il concrètement ?
Quels budgets y seront affectés ?
Réponse du 19/11/2020
- de BORSUS Willy
C’est pourquoi j’envisage, au niveau agricole, de travailler sur trois axes :
- tout d’abord, avec ma Collègue Céline Tellier, nous allons travailler sur des campagnes de sensibilisation auprès des agriculteurs mettant en avant l’intérêt de l’agroforesterie. Car dans certains cas, « on ne le fait pas parce qu’on ne sait pas ce qu’on pourrait en retirer ». J’ai visité plusieurs exploitations agricoles qui ont planté des haies et dont les exploitants sont ravis du retour positif. Je pense qu’il y a un gros travail de communication à réaliser et nous allons nous y atteler ensemble ;
- deuxièmement : je pense qu’il est capital de définir plus clairement ce qu’est l’agroforesterie dans le CoDT pour éviter les problèmes d’ordre administratif que je mentionnais. Je soumettrai donc la réflexion à la « task force » chargée de revoir le CoDT ;
- je vais également entamer une réflexion sur la création d’un « agrément » reconnaissant l’agriculteur comme agroforestier et qui le déchargerait d’obligations administratives pour la récolte des produits (sous réserve bien entendu qu’il s’engage à respecter un cahier des charges/une charte de l’agroforestier) ;
- il semble aussi utile de travailler au développement d’un réseau d’agriculteurs/entrepreneurs pouvant procéder à moindre coût à l’entretien des haies plantées. Dans ce contexte, il me semble qu’une hausse des primes MAE pourrait convaincre certains agriculteurs à acheter le matériel nécessaire et ainsi commencer une activité d’entrepreneur en la matière ;
- enfin, je vais demander à l’administration d’examiner les possibilités d’un soutien à l’investissement pour l’achat de matériel adapté à l’entretien des haies tel un sécateur articulé. On devrait pouvoir soutenir l’achat de matériel d’entretien permettant un entretien raisonné et respectueux du végétal.
Comme l’honorable membre peut le constater, la réflexion en est actuellement à son entame. Afin de la mettre en musique, je suis heureux de lui communiquer qu’un groupe de travail, impliquant à la fois mon cabinet, mais également celui de Madame la Ministre Tellier, est actuellement initié à cet égard. Une première réunion était d’ailleurs prévue par visioconférence ce 29 octobre 2020.