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Les filières automobiles durables

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 97 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 28/10/2020
    • de SAHLI Mourad
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    La Flandre et la Région de Bruxelles-Capitale hébergent toutes deux des usines d'assemblage automobile leur faisant bénéficier des avantages d'une industrie qui est à ce jour une importante pourvoyeuse d'emplois. Celle-ci fait cependant fréquemment l'objet de critiques et de contestations quant à sa prise en compte de l'environnement, du climat, de la santé et de la mobilité durable.

    Il semble toutefois qu'en marge de l'industrie automobile classique, d'autres filières puissent être développées en vue de répondre aux besoins de la population et de créer des emplois durables et locaux, tout en répondant aux critiques dont elle fait l'objet en matière de développement durable.

    À titre d'exemple, nous pourrions citer le « rétrofit », un procédé de reconversion de véhicules essence et diesel à l'électrique ou à l'hydrogène. Cette pratique a récemment été autorisée et encadrée en France par un arrêté du Ministère de la Transition écologique et solidaire du 13 mars 2020. Ainsi, dans certaines conditions, tout véhicule pourrait être modifié afin de fonctionner à l'électricité.

    Les véhicules « rétrofités » feraient l'objet d'une homologation pour assurer la sécurité des usagers et le respect des conditions légales de travail imposées à des professionnels agréés.

    Le "rétrofit" semble être une filière d'avenir, puisqu'elle s'inscrit dans une démarche en phase avec les objectifs de transitions écologiques, économiques et sociales.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il d'informations quant à la filière du "rétrofit", telle qu'elle a notamment été développée en France ?

    A-t-il connaissance d'initiatives tendant au développement d'une telle filière - ou de toutes autres filières automobiles durables - en Wallonie ?

    Quelle est la position du Gouvernement à cet égard ?
  • Réponse du 19/11/2020
    • de BORSUS Willy
    Le « rétrofit » ou transformation de véhicules thermiques en véhicules électriques existe déjà en Belgique au travers d’un marché de niche lié aux véhicules de collection.

    Techniquement, cela est tout à fait envisageable. Cependant, la transformation nécessite un investissement financier important. Ensuite, le propriétaire est tenu de faire homologuer le véhicule.

    Autrement dit, les investissements importants nécessaires pour la transformation puis l’homologation du véhicule impliquent que seuls des véhicules ayant pour perspective de conserver une valeur durable dans le temps méritent la dépense.

    Par ailleurs, les transformations qui devraient être réalisées n’auront jamais un niveau de performance et de fiabilité identique à celui d’un véhicule développé pour recevoir une propulsion électrique.

    Finalement, les normes de sécurité européennes imposées aux constructeurs ne peuvent être transgressées à grande échelle sans engendrer un danger majeur en matière de sécurité routière.