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Les effets néfastes de la pollution lumineuse sur la santé des citoyens

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 49 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 28/10/2020
    • de SOBRY Rachel
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    La Commune de Beaumont, dans le Hainaut, a récemment organisé une marche afin de sensibiliser les citoyens à la pollution lumineuse et à ses effets néfastes sur la biodiversité et sur la santé humaine.

    En effet, la présence de lumière en pleine nuit déséquilibre la balance entre l'horloge circadienne et l'homéostat. Cela peut, sur le long terme, accroître les risques de cancer, de diabète ou encore de dépression.

    De plus, une surexposition à la lumière durant la nuit pourrait également, selon une étude menée par l'Université de Liège en 2015, perturber la sécrétion de mélatonine, bouleversant ainsi le métabolisme.

    Les experts soulignent d'ailleurs le rôle probable de la pollution lumineuse dans l'augmentation du risque d'obésité et de syndrome métabolique.

    Dans sa Déclaration de politique régionale, le Gouvernement prévoit d'être attentif à la santé environnementale de ses citoyens. Quelques lignes plus loin, il y est également précisé qu'un programme intégré de réduction de l'ensemble des pollutions environnementales, y compris le bruit et les ondes, sera adopté.

    Pourtant, la quantité de l'éclairage planétaire, qui a augmenté d'environ 2 % chaque année entre 2012 et 2016, continue d'augmenter.

    La pollution lumineuse fait-elle partie des points liés à la santé environnementale auxquels le Gouvernement est attentif  ?

    Madame la Ministre collabore-t-elle avec la Ministre Tellier à ce sujet  ?

    Où en est le développement du Plan wallon Environnement-Santé (plan ENVIeS) qui vise une réduction de la pollution environnementale  ?

    Qu'est-il prévu dans ce projet concernant la pollution lumineuse  ?
  • Réponse du 06/09/2021
    • de MORREALE Christie
    La DPR prévoit que « le Gouvernement adoptera un programme intégré de réduction de l’ensemble des pollutions environnementales (y compris par ondes et par bruit) et de prévention de leurs effets sur la santé, en complétant, renforçant et implémentant le Plan ENVIeS ».
     
    Le plan « ENVIeS » adopté en décembre 2018 est organisé autour de 5 axes :
    - Répondre aux enjeux de santé liés à l’environnement ;
    - Former, informer, sensibiliser ;
    - Soutenir la recherche et exploiter ses résultats ;
    - Développer des outils de gestion ;
    - Veiller à la collaboration, à la transversalité et à la mise en cohérence.
     
    Le Plan ENVIeS intègre les facteurs environnementaux suivants : la qualité de l’air intérieur et extérieur, des substances préoccupantes (pesticides, perturbateurs endocriniens, nanomatériaux…), la qualité des sols et de l’eau, les pollutions sonores et lumineuses, les rayonnements électromagnétiques, les maladies vectorielles et allergiques ainsi que l’impact de l’alimentation, des espaces verts et des changements climatiques.
     
    Même si nous travaillons en étroite collaboration sur ces matières, c’est la Ministre de l’Environnement et son administration avec la cellule permanente environnement-santé qui sont compétents pour la mise en œuvre de ce plan et son évolution. Il serait donc intéressant que l'honorable membre puisse l’interroger à son tour sur le sujet.
     
    Concernant la manifestation qui a eu lieu à Beaumont en ce début octobre, même si nous pouvons souscrire aux enjeux qu’elle sous-tend, il faut rappeler qu’en ces temps d’épidémie, il est important de limiter ses contacts, respecter les mesures de distanciation sociale, et d’hygiène de base même lorsqu’il s’agit de militer pour la protection de la santé et de l’environnement.